Récemment, une situation particulièrement choquante a attiré l’attention des autorités algériennes et des médias concernant la difficulté d’accès aux services consulaires pour certains Algériens résidant à l’étranger. Le député Abdelouahab Yagoubi, représentant de la diaspora algérienne en France, a soulevé cette problématique lors de sa rencontre avec Sofiane Chaib, secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la communauté nationale à l’étranger. Lors de cette réunion, Yagoubi a mis en lumière un cas frappant : des Algériens, notamment ceux installés dans des régions éloignées comme la Nouvelle-Calédonie, se voient contraints de payer des sommes astronomiques pour accomplir une démarche aussi simple que le renouvellement d’un passeport algérien.
Il a ainsi expliqué que des citoyens algériens étaient forcés de prendre un vol de 24 heures, pour un coût pouvant atteindre 5000 euros, juste pour se rendre au Consulat d’Algérie de Paris, dont ils dépendent; afin de renouveler leur passeport algérien. Ceci est, selon lui, inacceptable et met en évidence des lacunes majeures dans la gestion des affaires consulaires. Ces frais exorbitants, en plus de l’immense perte de temps et d’énergie, révèlent l’ampleur du décalage entre les besoins réels de la diaspora algérienne et les capacités d’adaptation de l’administration. Yagoubi a également souligné que cette situation n’est pas isolée à la Nouvelle-Calédonie, mais concerne également certaines régions de la France, où le manque de consulats obligent des citoyens à parcourir de longues distances pour effectuer des démarches administratives, y compris des simples renouvellements de documents.
La communauté algérienne à l’étranger, forte de plusieurs millions de membres, constitue un groupe d’importance stratégique pour le pays, non seulement par ses liens culturels et humains avec l’Algérie, mais aussi par son poids économique et politique. Cependant, les conditions dans lesquelles ces citoyens sont appelés à interagir avec leur gouvernement restent insuffisantes et peu adaptées à leurs réalités quotidiennes. Le nombre de consulats reste relativement faible par rapport à la taille de cette diaspora, et l’offre de services consulaires ne répond pas toujours aux besoins croissants de cette population.
Le député Yagoubi a donc proposé des solutions pour améliorer cette situation, notamment l’extension géographique du réseau consulaire. Selon lui, il est impératif de créer plus de représentations diplomatiques algériennes dans des pays où la demande est forte, mais où l’accès aux services administratifs, dont le renouvellement du passeport algérien, reste limité. La proposition d’une telle extension vise à réduire les déplacements longs et coûteux, en rapprochant les services des citoyens. Une telle mesure serait un véritable soulagement pour des milliers de ressortissants algériens, qui actuellement se retrouvent dans des situations inconfortables, tant sur le plan financier que logistique.
Outre cette solution de rapprochement physique, Yagoubi plaide également pour la modernisation des services consulaires via la digitalisation. Il évoque la mise en place de plateformes en ligne permettant aux Algériens de s’acquitter de certaines démarches administratives, telles que le renouvellement de passeports, sans avoir à se déplacer. Ce type de service permettrait non seulement de gagner du temps, mais également de réduire les coûts et de renforcer l’efficacité de l’administration. Les avancées technologiques offrent aujourd’hui des possibilités considérables pour faciliter l’accès des citoyens à l’administration, et l’Algérie, à travers ses services consulaires, pourrait largement en bénéficier en adoptant des solutions numériques adaptées aux besoins de sa diaspora.
Il est également question de rendre les démarches consulaires plus accessibles, notamment en proposant des horaires d’ouverture plus flexibles et en simplifiant les procédures. Actuellement, certains Algériens rencontrent des difficultés à s’organiser pour accomplir ces démarches, en raison de conditions de travail contraignantes ou de l’absence de services pendant certains jours fériés. Une meilleure organisation et une plus grande souplesse des horaires permettraient à de nombreux Algériens à l’étranger de remplir plus facilement leurs obligations administratives, sans avoir à faire face à des obstacles supplémentaires.
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