Une nuit ordinaire s’est transformée en cauchemar pour une famille algérienne qui a été confrontée à une descente policière traumatisante en France. Quand une quarantaine de policiers armés jusqu’aux dents ont débarqué chez eux, ils étaient convaincus d’intervenir sur un cas de féminicide. Les images de vidéosurveillance consultées par BFMTV montrent la tension palpable alors que les autorités demandent si la mère de famille est seule chez elle.
Les policiers, répartis en quatre brigades, étaient déterminés à appréhender le père de cette famille algérienne établie en France, qu’ils soupçonnaient d’être impliqué dans un crime atroce. Cependant, la réalité était bien différente : la famille était victime d’un « swatting », un canular téléphonique cruel visant à mobiliser inutilement les forces de l’ordre.
La mère de famille raconte à BFMTV : « Ils ont dit qu’ils avaient reçu un appel d’un enfant se présentant comme le nôtre. Il a dit aux policiers: ‘dépêchez-vous, il faut venir, mon père a tiré une balle dans le ventre de ma mère' ». Pour les victimes, cette expérience a été un véritable traumatisme dont elles ont du mal à se remettre. Les images des policiers armés envahissant leur domicile hantent encore leurs esprits. La mère ajoute : « On a toujours ces images de policiers, on les voit partout dans la maison. Surtout celui qui nous fixait avec son arme dehors. Quand je sors, c’est le premier endroit où je regarde. On n’arrive pas à passer à autre chose. On y pense tout le temps. »
Le « swatting », originaire des États-Unis, gagne du terrain en France, selon Sonia Fibleuil, porte-parole de la police nationale. Elle explique que ce phénomène touche « tous les territoires », car il s’opère également sur Internet. « Ça peut être des appels téléphoniques, par mail ou sur les réseaux sociaux. On a une multiplicité des modes opératoires, c’est cela qui est nouveau », précise-t-elle.
Ces derniers mois, de nombreuses fausses alertes ont été signalées, notamment après l’attaque tragique ayant coûté la vie à l’enseignant Dominique Bernard à Arras. Des écoles, des musées et des aéroports ont été régulièrement évacués en raison de menaces de bombes pour des colis suspects.
Les auteurs de ces actes malveillants encourent des sanctions pénales allant jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende, souligne Clément Beaune, ancien ministre français. La gravité de ces actions est de plus en plus prise au sérieux par les autorités, qui promettent une réponse ferme à chaque incident de ce genre.
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