France, Algérie : l’affaire Starbucks se reproduit avec Inoxtag

Draa Ben Khedda Tizi Ouzou Inoxtag

L’histoire semble se répéter en Algérie : après le coffee shop d’Oran qui avait osé s’approprier le nom et le logo de Starbucks, c’est maintenant au tour d’un café-salle de jeux de Tizi Ouzou de surfer sur la notoriété d’Inoxtag. Le célèbre YouTubeur français, qui cumule des millions d’abonnés, a eu la surprise de découvrir que son projet « Kaizen » avait été repris sans son autorisation. Son logo, minutieusement travaillé pour représenter l’univers de son documentaire, trône fièrement sur la façade d’un établissement qui n’a pourtant rien à voir avec lui.

Tout a commencé par une simple vidéo promotionnelle publiée sur les réseaux sociaux. À première vue, rien d’inhabituel : un café, une salle de jeux, une ambiance dynamique. Mais un détail a attiré l’attention des internautes : l’enseigne affichait en lettres imposantes « Kaizen », accompagnée du logo officiel du projet d’Inoxtag. Très vite, la rumeur s’est propagée. Les fans du vidéaste ont cru, un instant, qu’il s’agissait d’une initiative officielle, un espace pensé et conçu par lui pour rassembler sa communauté en Algérie.

Mais la vérité était toute autre. Lorsque l’information est parvenue jusqu’à Inoxtag, sa réaction ne s’est pas fait attendre. Dans une story postée sur ses réseaux sociaux, il a partagé la vidéo en affichant sa stupéfaction. Aucun partenariat, aucune autorisation, juste une appropriation pure et simple. L’affaire a immédiatement pris une ampleur considérable, et les débats se sont multipliés.

Certains internautes ont dénoncé un manque total de respect des droits de propriété intellectuelle. Comment un établissement pouvait-il, en 2025, penser qu’il était possible de s’approprier l’image d’un créateur sans conséquences ? D’autres, au contraire, ont tenté de défendre le café, avançant qu’il s’agissait peut-être d’un hommage maladroit plutôt qu’une volonté de tromper le public.

Cette affaire rappelle inévitablement celle du Starbucks d’Oran. À l’époque, un jeune entrepreneur algérien avait ouvert un café sous le nom du géant américain, avec un logo quasi identique. L’histoire avait rapidement fait le tour des réseaux sociaux, et face à la pression, le coffee shop avait dû fermer ses portes. L’établissement de Tizi Ouzou connaîtra-t-il le même destin ?

Pour l’instant, Inoxtag n’a pas indiqué s’il comptait engager des poursuites judiciaires. Mais dans un monde où l’image et la marque sont des éléments clés du succès, la question du respect des droits d’auteur devient plus pressante que jamais. Si cette affaire continue de faire parler, elle pourrait bien marquer un tournant dans la sensibilisation à la propriété intellectuelle en Algérie. En attendant, les projecteurs restent braqués sur ce café qui, sans le vouloir, a déclenché une tempête numérique.

Lire également :

Aéroport de Paris Roissy : un pilote Air Algérie fait « sa spéciale » en plein vol

Voyage : l’aéroport d’Alger met le paquet pour des « effaroucheurs »

« 474.300 euros » : une nouvelle affaire ébranle le marché noir