France : critiquée et menacée, Air Algérie réplique

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Critiquée en France par des voyageurs au sujet des plateaux repas servis pendant le Ramadan 2025 et menacée de sanctions par le ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau, Air Algérie a choisi de répondre sans fracas, mais avec des faits concrets. Alors que de nombreux témoignages circulaient sur les réseaux sociaux pointant du doigt la qualité des repas offerts aux passagers en période de jeûne, la compagnie aérienne nationale algérienne a préféré miser sur l’expérience réelle de ses clients pour dissiper les doutes.

« On m’avait dit que Air Algérie donnait des miettes pour la rupture du jeûne sur les vols entre la France et l’Algérie, cependant mon expérience à moi fut très agréable », témoigne une Algérienne de France auprès de DNAlgérie. « J’ai voyagé en classe économique, je précise, et j’ai eu droit à un plateau repas varié. En guise d’entrée, j’ai eu une petite salade variée accompagnée d’une mini quiche et d’un mini sandwich de pain de mie au fromage, un morceau de pain, une portion de fromage, une petite boîte de jus, une petite bouteille d’eau, une salade de fruits, une part de Besboussa », détaille-t-elle.

Ce témoignage va à l’encontre des critiques sévères relayées sur les réseaux sociaux ces dernières semaines. Plusieurs internautes avaient dénoncé un service médiocre, affirmant que les plateaux repas offerts par Air Algérie étaient insuffisants pour les passagers qui voyageaient pendant le jeûne. Ces accusations avaient rapidement enflammé les débats en ligne, alimentant les polémiques autour de la qualité du service de la compagnie nationale.

Face à ces critiques et menaces, Air Algérie n’a pas opté pour une réponse agressive, mais a préféré laisser parler les faits. En améliorant la qualité de ses prestations et en prenant en compte les remarques de ses clients, la compagnie cherche à redorer son image auprès du grand public. L’expérience positive partagée par certains passagers vient ainsi contrebalancer les critiques négatives et apporter une nuance au débat.

Cette stratégie pourrait permettre à Air Algérie de renforcer la confiance de ses voyageurs et de démontrer que les efforts entrepris pour améliorer son service portent leurs fruits. La compagnie semble avoir compris l’importance de répondre aux attentes de sa clientèle, en particulier pendant des périodes sensibles comme le Ramadan, où le bien-être des passagers est un enjeu majeur. Reste à voir si cette réponse silencieuse mais efficace suffira à faire taire les critiques.

France : Air Algérie avait été menacée par Retailleau

Pour rappel, le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, a haussé le ton contre l’Algérie, plaçant la compagnie Air Algérie au cœur d’un bras de fer diplomatique entre Paris et Alger. Invité de BFMTV-RMC ce lundi 3 mars, il a explicitement mentionné l’option de sanctions contre la compagnie aérienne nationale algérienne, qu’il accuse de compliquer les procédures d’expulsion des Algériens en situation irrégulière en France.

« Je ne m’interdis rien. On peut vérifier les conditions dans lesquelles les commandants de bord respectent notre droit et les formalités administratives », a-t-il affirmé. Et d’ajouter : « J’observe qu’à Alger, ils ne s’en privent pas. »

Dans une note adressée à ses services à la mi-février, le ministre de l’Intérieur a fait état d’une « exigence supplémentaire et nouvelle » imposée par Air Algérie, qui « déroge aux accords » en vigueur entre la France et l’Algérie. Selon cette directive, la compagnie algérienne exigerait des laissez-passer consulaires, y compris pour les personnes en possession de pièces d’identité valides, une pratique que Paris considère comme un frein aux expulsions.

Le document ministériel précise que « un écrit attestant du refus algérien devra être systématiquement demandé au chef d’escale de la compagnie Air Algérie ». Dans l’éventualité où ce document ne serait pas délivré, « l’identité du chef d’escale devra être relevée » par les forces de l’ordre.

Cette crispation s’inscrit dans une séquence de tensions entre les deux pays, où la question des expulsions d’Algériens en situation irrégulière en France revient fréquemment dans les débats politiques. Déjà en 2021, la France avait opté pour une réduction drastique du nombre de visas accordés aux ressortissants algériens en guise de sanction contre le refus supposé d’Alger d’accepter ses ressortissants expulsés.

Cette fois-ci, Retailleau évoque la mise en place de nouvelles mesures punitives contre l’Algérie et ses institutions. « Il y a sur la table les moyens d’une riposte graduée », a-t-il déclaré en référence aux options de sanctions dont dispose la France pour accentuer la pression sur Alger. Cette déclaration intervient alors que Paris envisage déjà de restreindre l’accès au territoire français à certains dignitaires algériens.

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