Sur les réseaux sociaux, un débat culinaire passionné a été lancé autour d’un plat emblématique du Ramadan : la Chorba algérienne. Cette soupe traditionnelle, servie sur les tables de millions de familles pendant le mois sacré, a pris une toute nouvelle dimension lorsqu’un créateur de contenu algérien, Iyas, a partagé une vidéo mettant en lumière une recette surprenante : la Chorba de Biskra aux 40 épices.
Tout a commencé lorsqu’Iyas, fervent promoteur de la culture et de la gastronomie algérienne, a été invité par une compatriote vivant en France, originaire de Biskra, à rompre le jeûne chez elle. Dans une séquence qui a rapidement fait le tour des réseaux, l’hôte a détaillé sa recette familiale d’une Chorba au goût intense et riche en épices. Contrairement aux versions plus répandues qui intègrent des légumes, celle-ci repose sur une combinaison précise d’ingrédients soigneusement sélectionnés : viande, pois chiches, céleri, coriandre, tomate, Ras el Hanout, piment, menthe séchée et Frik.
Mais ce qui a véritablement captivé l’attention des internautes, c’est l’utilisation d’un Ras el Hanout exceptionnel, un mélange d’épices provenant directement de Biskra et composé de pas moins de 40 épices différentes. Ce détail a étonné Iyas, qui ne s’attendait pas à une telle complexité aromatique dans une recette de Chorba.
Rapidement, la vidéo a suscité un flot de réactions sur les réseaux sociaux. De nombreux Algériens, qu’ils soient en France ou en Algérie, se sont exprimés sur cette variante peu connue de la Chorba, partageant leurs propres traditions et recettes familiales. Une internaute a commenté avec enthousiasme : « Je ne suis pas de Biskra, mais c’est ma Chorba préférée ! », tandis qu’une autre a ajouté : « Ça donne envie ! », exprimant son impatience de tester cette version aux multiples épices.
Au fil des échanges, des débats ont émergé sur les différences régionales de la Chorba en Algérie. À Alger, par exemple, certains affirment ne pas utiliser de légumes non plus, mais adoptent une toute autre approche dans la composition des épices. D’autres, originaires de l’Ouest ou du Centre du pays, insistent sur la présence de certains légumes comme la carotte ou la courgette dans leur recette traditionnelle. Cette diversité illustre à quel point la gastronomie algérienne est riche et variée, chaque région ayant développé son propre savoir-faire transmis de génération en génération.
Cette mise en lumière de la Chorba algérienne de Biskra a aussi poussé certains curieux à s’interroger sur la composition exacte du Ras el Hanout utilisé. Bien que ce mélange d’épices varie selon les régions et les épiciers, celui de Biskra semble se distinguer par une sélection impressionnante d’arômes, mêlant cannelle, cardamome, muscade, poivre noir, gingembre, girofle, anis et bien d’autres ingrédients secrets. Ce savoir-faire ancestral, transmis de génération en génération, fait du Ras el Hanout de Biskra un produit d’exception apprécié bien au-delà des frontières algériennes.
@iyasoony Saviez vous ceci sur Biskra ? Je suis surpris! #algerie #biskra
Alors que le Ramadan bat son plein, cette vidéo a permis de mettre en avant une facette méconnue de la cuisine algérienne et de rappeler que derrière chaque plat se cache une histoire, une tradition et une identité. Les réseaux sociaux, en donnant la parole aux passionnés de gastronomie, jouent aujourd’hui un rôle clé dans la transmission de ce patrimoine immatériel, permettant aux nouvelles générations de redécouvrir des trésors culinaires parfois oubliés.
Si cette Chorba algérienne aux 40 épices a autant fait parler, c’est sans doute parce qu’elle incarne à elle seule toute la richesse et la diversité de la cuisine algérienne. Une simple soupe, mais un océan de saveurs et de souvenirs.
Lire également :
Aéroport de Paris Roissy : un pilote Air Algérie fait « sa spéciale » en plein vol
Voyage : l’aéroport d’Alger met le paquet pour des « effaroucheurs »
« 474.300 euros » : une nouvelle affaire ébranle le marché noir