France : la PAF met fin au rêve d’une Algérienne

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Une opération de contrôle routinier de la Police aux frontières (PAF) a mis un terme ce mardi matin au projet d’une ressortissante algérienne qui tentait de rejoindre la France depuis le Portugal, malgré un visa expiré depuis plusieurs mois. L’intervention a eu lieu au péage de Virsac, sur l’autoroute A10, dans le département de la Gironde.

L’Algérienne voyageait à bord d’un autocar commercial en provenance du sud de l’Europe. Elle a été interceptée par les agents de la PAF lors d’une opération de vérification ciblant les lignes de transport reliant l’Espagne et le Portugal à la France. Ces opérations, devenues fréquentes ces dernières semaines, visent à lutter contre l’immigration irrégulière, notamment en période de fort trafic. Selon les autorités, les bus représentent un moyen discret mais récurrent d’entrée illégale sur le territoire français.

Le capitaine Pierre Tourscher, responsable de l’unité mobilisée ce jour-là, a précisé que ce point de contrôle, situé à Virsac, est stratégique. « C’est un axe clé pour les flux migratoires venant du sud de l’Europe », a-t-il déclaré. L’opération de la PAF, appuyée par la cellule de lutte contre le travail illégal et les fraudes (Celtif), s’est déroulée dès les premières heures de la journée.

L’Algérienne a été soumise à un contrôle d’identité qui a révélé que son visa Schengen, délivré initialement par l’Espagne, avait expiré depuis dix mois. Elle a immédiatement été placée en retenue administrative, une procédure prévue pour une durée maximale de 24 heures. Cette mesure permet aux autorités françaises de vérifier si la personne peut justifier d’un droit de séjour sur le territoire. Il ne s’agit pas d’une garde à vue, mais d’une étape de vérification pouvant aboutir à différentes issues.

D’après l’adjudant-chef chargé de la Celtif en Gironde, deux scénarios sont possibles à l’issue de cette procédure : la réadmission de l’Algérienne en Espagne, pays par lequel elle est entrée dans l’espace Schengen et où réside son époux, ou l’émission d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Aucune décision n’avait encore été officiellement communiquée à la mi-journée.

Le cas de cette Algérienne n’est pas isolé. Selon les associations de soutien aux migrants, ces opérations sont de plus en plus fréquentes et s’effectuent dans un climat de tension. Certaines organisations dénoncent des pratiques jugées « violentes » sur le plan psychologique, notamment pour les femmes voyageant seules. La PAF, quant à elle, justifie ces contrôles par la nécessité de faire respecter la réglementation en matière d’entrée et de séjour en France.

Ce type de contrôle, bien qu’encadré par la loi, suscite des réactions contrastées. Du point de vue des autorités, la France doit garantir la sécurité de ses frontières. Pour les personnes concernées, souvent en situation de précarité, ces interventions représentent une rupture brutale avec leurs espoirs d’intégration ou de réunification familiale.

En interceptant cette Algérienne sur l’autoroute menant vers la France, la PAF applique strictement la réglementation en vigueur. Les faits sont là : une Algérienne a tenté d’entrer en France via un bus commercial, la PAF a procédé au contrôle, et l’administration tranchera sur son sort dans les prochaines heures.