France : les véhicules neufs et ceux de moins de 3 ans interdits à Alger

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Un vent nouveau souffle sur les procédures d’importation maritime en Algérie, avec des conséquences notables pour les voyageurs et les importateurs de véhicules. La compagnie française Corsica Linea, qui assure des liaisons régulières entre la France et l’Algérie, a publié un communiqué ce mercredi 23 avril, relayant une directive officielle du ministère algérien des Transports. Cette mesure, notamment relative aux véhicules neufs et d’occasion exportés depuis la France, précise la compagnie, concerne exclusivement le port d’Alger et s’appliquera durant la saison estivale, du 15 juin au 15 septembre 2025. En vertu de cette décision, certains types de véhicules ne seront tout simplement plus admis à l’importation via ce port pendant la période estivale, une annonce qui suscite déjà de vives réactions chez les usagers concernés.

Dans le détail, trois catégories précises de véhicules sont visées par cette interdiction temporaire au port d’Alger, d’abord, les véhicules neufs et ceux ayant moins de trois ans d’ancienneté à l’export, ramenés en grande partie de France. Ensuite, les fourgons, généralement utilisés pour le transport de marchandises ou d’équipements, qui seront également bannis pendant cette période. Enfin, les véhicules conçus pour transporter plus de sept personnes, typiquement les minibus et certains types de vans familiaux, ne seront pas non plus autorisés à entrer par le port d’Alger durant les trois mois de restriction. Une décision qui, selon Corsica Linea, suit scrupuleusement les nouvelles instructions émanant des autorités algériennes.

Le ministère des Transports algérien n’a pas encore communiqué publiquement sur les motivations exactes de cette mesure. Toutefois, il est possible de supposer qu’elle pourrait s’inscrire dans un effort de désengorgement du port d’Alger durant la haute saison, période où l’afflux de voyageurs, de véhicules et de marchandises atteint généralement son pic. À noter que le port d’Alger, étant l’un des plus sollicités du pays, est régulièrement sujet à une saturation logistique, notamment en été, période durant laquelle de nombreux Algériens établis en Europe rentrent au pays.

Cette interdiction ciblée sur un seul port, cependant, ne signifie pas la fin de toutes les importations estivales pour les véhicules concernés. Corsica Linea a tenu à rassurer sa clientèle en précisant que d’autres ports algériens qu’elle dessert ne sont pas concernés par cette mesure. En l’occurrence, les ports de Béjaïa et de Skikda restent pleinement opérationnels pour accueillir les véhicules de toutes catégories. Cette distinction géographique permet aux voyageurs de bénéficier d’une certaine flexibilité, en réorientant leurs départs vers ces autres terminaux maritimes situés à l’est du pays.

Afin de limiter les désagréments causés par cette décision, Corsica Linea propose des mesures commerciales spécifiques aux clients déjà engagés. Ceux qui ont effectué une réservation avec un véhicule concerné par l’interdiction peuvent ainsi demander une modification gratuite de leur billet, en choisissant un départ vers l’un des deux ports non affectés. Alternativement, un remboursement intégral sans pénalité est également proposé pour ceux qui préféreraient annuler purement et simplement leur voyage. Ce geste commercial vise à accompagner les passagers dans l’ajustement nécessaire de leurs plans de voyage.

La mesure suscite cependant de nombreuses interrogations parmi les voyageurs, notamment ceux qui avaient prévu d’acheter un véhicule en Europe pour l’importer ensuite en Algérie pendant les vacances. Pour ces derniers, le changement de port implique des ajustements logistiques, des trajets supplémentaires, voire des frais additionnels. La crainte d’une application élargie de ces restrictions à d’autres ports dans le futur reste également dans les esprits, bien qu’aucune annonce officielle ne laisse entrevoir un tel élargissement à ce stade.

À l’approche de la période estivale, cette nouvelle réglementation sur les véhicules, qu’importent en masse les Algériens depuis la France, impose donc une réorganisation pour de nombreux voyageurs et importateurs, qui devront revoir leurs itinéraires et éviter le port d’Alger. Ce dernier, bien que stratégique, devient momentanément inaccessible pour certaines opérations, redéfinissant la carte maritime de l’importation automobile vers le pays. Les mois à venir diront si cette mesure restera temporaire ou si elle préfigure un tournant durable dans la politique portuaire algérienne.

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