Immigration – Algérie Visas et Voyages – Les sans-papiers algériens en France ont récemment reçu une excellente nouvelle, alors que les députés ont rejeté une proposition de résolution visant à restreindre l’Aide médicale d’État (AME). Cette proposition, lancée dans le cadre d’une offensive sur l’immigration, n’a été soutenue que par le Rassemblement National (RN). Les députés ont voté à 120 voix contre et 77 voix pour, marquant ainsi leur désaccord avec les mesures restrictives proposées.
La députée Véronique Louwagie, membre du parti Les Républicains (LR) et auteure de la proposition, a exprimé sa préoccupation quant au « dérapage devenu complètement incontrôlable » de l’AME, qu’elle considère comme « un scandale démocratique et une grande injustice sociale ».
La proposition visait à recentrer l’AME sur les soins d’urgence, à modifier la protection sociale des demandeurs d’asile provenant de pays considérés comme sûrs et à restreindre l’octroi de titres de séjour pour raison médicale. La parlementaire a affirmé que la France était « l’un des pays les plus généreux de l’UE » et a appelé à une « redéfinition mesurée de la protection sociale ».
Le gouvernement, représenté par la ministre déléguée Agnès Firmin Le Bodo, s’est opposé à cette proposition, considérant qu’elle remettait en cause profondément l’AME. La ministre a souligné que restreindre le dispositif aux seuls soins d’urgence représenterait un risque tant sur le plan médical que financier. Elle a également rappelé que le coût de l’AME était de 1,2 milliard d’euros en 2022, représentant seulement 0,5% du budget de l’assurance maladie, pour un peu plus de 400 000 bénéficiaires.
La ministre a également souligné que la plupart des migrants connaissaient peu l’AME, ajoutant que le sujet devait être débattu sans dogmatisme ni démagogie. Du côté de la majorité parlementaire, Mathieu Lefèvre du groupe Renaissance a plaidé pour une approche responsable, soulignant que diaboliser l’AME revenait à se dérober face à l’impuissance.
À gauche, l’indignation était unanime face à cette proposition. Caroline Fiat de La France Insoumise (LFI) a déploré les « fantasmes xénophobes » liés à cette proposition et Véronique Louwagie lui a ensuite demandé des excuses. Benjamin Lucas, écologiste, a quant à lui accusé LR de chercher à faire diversion après avoir soutenu le gouvernement sur la réforme des retraites, et a interrogé : « Qui peut croire que celui qui fuit la misère le fait en lisant Doctolib ? ».
Le rejet de cette proposition par les députés représente donc une excellente nouvelle pour les sans-papiers algériens en France, qui pourront continuer à bénéficier de l’Aide médicale d’État pour accéder aux soins. Cela témoigne également du débat complexe et souvent passionné autour de la question de l’immigration et de l’accès aux services de santé pour les personnes en situation irrégulière en France.
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