France : un Algérien affirme avoir « bossé 12 heures pour 7 euros »

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Dans un témoignage glaçant mais empreint de résilience, un Algérien installé en France revient sur un épisode marquant de sa vie, vécu bien avant son arrivée dans l’Hexagone. Il évoque un souvenir singulier qui, malgré sa rudesse, semble avoir façonné son parcours et contribué à l’homme qu’il est devenu aujourd’hui.

L’Algérien de France affirme qu’il a “bossé 12 heures de 20h jusqu’à 8h pour l’équivalent de 7 euros. C’était en Ukraine, il y a quelques années. C’était pénible, mais ça reste une bonne expérience.” Par ces mots, il lève le voile sur une réalité peu connue de certains jeunes étudiants algériens ayant tenté l’aventure à l’étranger dans l’espoir d’un avenir meilleur.

Son récit débute en Ukraine, pays dans lequel il s’était installé pour suivre des études supérieures. Une année passée entre les cours et les petits boulots précaires, où les contraintes financières poussent souvent les étudiants étrangers à accepter des conditions de travail particulièrement dures. Dans ce contexte, il accepte un poste de nuit, de 20h à 8h du matin, dans des conditions qu’il ne détaille pas entièrement, mais dont la rémunération symbolique — environ 7 euros pour 12 heures d’effort — en dit long sur la nature du labeur. Si l’emploi était vraisemblablement non déclaré ou relevant du travail informel, la réalité qu’il dépeint est celle d’un système tolérant certaines dérives, notamment lorsqu’il s’agit de main-d’œuvre étrangère.

Malgré la difficulté, l’Algérien de France ne dépeint pas cette période uniquement sous un jour négatif. “C’était pénible, mais ça reste une bonne expérience”, affirme-t-il. Ce regard rétrospectif traduit une volonté de tirer le meilleur des épreuves traversées. Dans cette vision, même la fatigue extrême ou la maigre rémunération deviennent des composantes d’un parcours d’apprentissage personnel. Après cette année en Ukraine, il décide de rentrer temporairement en Algérie. Là, il monte un nouveau projet : obtenir un visa d’études pour la France, cette fois. Une demande qu’il finit par décrocher, lui ouvrant les portes d’un nouvel environnement, à la fois plus réglementé et plus porteur d’opportunités.

Depuis son installation en France, il a fini ses études tout en s’intégrant progressivement dans le tissu socio-économique du pays. Son histoire illustre le chemin complexe que suivent de nombreux jeunes Algériens tentant l’aventure à l’étranger, souvent motivés par le rêve d’un avenir plus stable. Ces parcours sont rarement linéaires, marqués par des étapes intermédiaires parfois difficiles, dans des pays de transit comme l’Ukraine, avant d’atteindre leur destination finale. L’Algérien, en partageant ce fragment de vie, donne un visage humain à une réalité souvent reléguée à des statistiques : celle des jeunes en quête d’espoir, qui acceptent des conditions extrêmes pour franchir les premières étapes de leur rêve.

Son témoignage, bien que personnel, résonne comme une illustration plus large d’un phénomène qui touche de nombreux ressortissants des pays du Maghreb. Les étudiants ou jeunes travailleurs algériens partent avec des ambitions élevées, mais se heurtent très vite à des systèmes où l’exploitation et la précarité ne sont pas rares, surtout en l’absence de statut légal ou de protections sociales solides. Le travail non déclaré, mal payé, parfois dangereux, devient pour beaucoup un passage obligé, perçu comme une sorte d’initiation à la dureté du monde adulte et des réalités économiques internationales.

Aujourd’hui encore, en France, son parcours se poursuit. Rien ne laisse penser que tout a été simple ou facile. Mais le contraste est grand entre son expérience ukrainienne, où une nuit entière de travail ne valait que quelques euros, et le cadre légal français, dans lequel les résidents dans l’Hexagone peuvent exercer des emplois encadrés par un salaire minimum et des conditions plus dignes. Cette évolution reflète non seulement son propre cheminement, mais aussi l’écart considérable entre les législations en matière d’emploi étudiant selon les pays.

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