À Montpellier, dans le calme habituel du CHU Gui-de-Chauliac, un fait divers est venu perturber la sérénité des lieux. Un Algérien de 36 ans, sans domicile fixe et déjà sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), a été interpellé pour un vol commis dans une chambre d’hôpital. Ce jour-là, le 4 mai, il s’était présenté au service hospitalier pour recevoir des soins, tout comme une touriste suisse qui venait d’être admise. C’est dans ce contexte médical que cet Algérien a commis une erreur grave qui lui a valu huit mois de prison ferme et une interdiction de séjour en France pendant trois ans.
Les faits se sont déroulés vers 23 h 30, selon Midi Libre. Alors que la touriste suisse dormait profondément dans sa chambre d’hôpital, l’Algérien est discrètement entré dans la pièce. Profitant de l’absence de vigilance due au sommeil de la patiente, il a volé son téléphone portable et son portefeuille. Un geste opportuniste, que la justice française n’a pas pris à la légère, d’autant plus qu’il provenait d’un Algérien frappé d’une OQTF, donc déjà en infraction avec la législation sur le séjour en France.
Lorsque la victime s’est réveillée, elle a immédiatement remarqué la disparition de ses effets personnels et aperçu l’homme en train de quitter sa chambre. Sans attendre, elle a alerté le personnel de sécurité de l’hôpital. Les agents ont alors rapidement localisé et intercepté l’Algérien à la sortie du bâtiment, juste avant qu’il ne puisse s’enfuir. Il avait entre-temps abandonné le butin, laissant sur place le téléphone, le portefeuille, ainsi que l’argent qu’il contenait. Ces objets ont pu être restitués à leur propriétaire, mais cela n’a en rien atténué la responsabilité pénale du prévenu.
Devant les policiers, l’Algérien a expliqué qu’il avait agi ainsi pour pouvoir se payer une chambre d’hôtel. Mais cette justification n’a pas convaincu la procureure Léa Lardy, qui a qualifié l’acte de « vol d’opportunité » visant une victime vulnérable. Elle a souligné le caractère aggravant de la récidive et le fait que cet Algérien n’avait pas le droit de se trouver en France au moment des faits. Pour elle, les éléments étaient clairs : une violation manifeste de la loi, une infraction commise dans un lieu de soins, et une attitude opportuniste.
Le tribunal correctionnel a retenu l’ensemble des charges à l’encontre de l’Algérien, et a prononcé une peine de huit mois de prison ferme, avec maintien en détention, assortie d’une interdiction de séjour en France pour une durée de trois ans. Une décision qui illustre la fermeté des autorités françaises face à des comportements jugés inacceptables, en particulier lorsqu’ils sont le fait de personnes en situation irrégulière.
L’interdiction de séjour en France, imposée à cet Algérien déjà connu de la justice, marque une sanction exemplaire pour un acte considéré comme impardonnable. Dans ce type d’affaire, la nationalité de l’auteur, sa situation administrative et la nature du lieu où s’est déroulé le vol constituent des éléments déterminants dans la décision judiciaire.
À travers cette affaire, la justice française a voulu rappeler que toute personne présente sur son territoire, qu’elle soit en règle ou non, reste tenue de respecter les lois. Et lorsqu’un Algérien sous OQTF, venu à l’hôpital en France le même jour qu’une victime, décide de profiter d’une chambre d’hôpital pour commettre un vol, l’interdiction de séjour en France devient inévitable.