Une situation pour le moins absurde vient d’être relatée par un Algérien vivant en France, suscitant une vive émotion sur les réseaux sociaux. L’Algérien de France affirme avoir été licencié de manière brutale par son patron après être arrivé à l’heure sur son lieu de travail. Le récit, partagé en ligne, soulève de nombreuses questions sur certaines pratiques professionnelles et met en lumière la précarité que peuvent vivre certains salariés étrangers dans l’Hexagone.
Selon les propos de l’Algérien basé en France, son contrat, négocié avec son patron, prévoyait un début de travail à 09h00. Mais dans les faits, son employeur avait instauré une règle tacite : « Le patron nous demande d’arriver à 8h45 et de badger à cette heure-ci pour ensuite commencer le travail à 9h00 ». L’homme souligne que cette exigence ne figurait pas dans son contrat, ni ne faisait l’objet d’une compensation salariale. Il raconte que cette semaine-là, en raison d’un empêchement personnel, il n’a pu se présenter qu’à l’heure prévue, ni en avance, ni en retard. « Je commence le travail à 09h00… Cette semaine j’ai un empêchement, je n’ai pu arriver qu’à 09h00, soit l’heure de début de mon travail », explique-t-il.
Déterminé à respecter ses engagements malgré son arrivée plus tardive que d’habitude, il s’installe immédiatement à son poste. « D’ailleurs je n’ai pas perdu de temps, je me suis directement mis au boulot à mon poste, sans tourner en rond », insiste-t-il, comme pour démontrer sa rigueur et son professionnalisme. Mais dix minutes plus tard, la surprise est totale. « À 09h10, il est venu me voir pour me demander mon badge, me disant que j’allais être viré pour faute grave », raconte-t-il, encore stupéfait.
Ce licenciement, qualifié de « faute grave » par son supérieur, repose donc sur le seul fait qu’il ait respecté scrupuleusement l’horaire mentionné dans son contrat. L’homme, avec une dose d’ironie, commente : « J’ai donc été viré pour mon arrivée à l’heure », soulignant ainsi l’absurdité d’une décision qui semble défier la logique la plus élémentaire.
Face à cette situation, il ne compte pas en rester là. Il affirme être en pleine recherche d’informations pour comprendre ses droits et les recours possibles. « Je suis en train de me renseigner sur la procédure à suivre face à ce licenciement que je juge abusif », confie-t-il, déterminé à ne pas se laisser faire.
L’histoire a rapidement trouvé un écho sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont exprimé leur indignation et leur solidarité. Certains dénoncent une forme d’exploitation silencieuse qui impose aux salariés des obligations non écrites, non payées, mais bien attendues. D’autres soulignent le caractère illégal d’un tel licenciement, qui pourrait bien être contesté devant les Prud’hommes si les faits sont avérés. En droit du travail français, une « faute grave » suppose un comportement rendant impossible le maintien du salarié dans l’entreprise, ce qui semble difficilement applicable à quelqu’un qui commence sa journée à l’heure prévue, sans manquement à ses fonctions.
Cette affaire, bien qu’individuelle, résonne plus largement comme un exemple des pressions que peuvent subir certains travailleurs, notamment ceux issus de l’immigration, parfois moins enclins à contester de peur de perdre leur emploi ou leur statut. Si l’ancien salarié poursuit sa démarche juridique, son cas pourrait bien devenir emblématique et soulever un débat plus large sur la frontière entre consigne interne et abus de pouvoir.
En attendant, son témoignage continue de circuler en ligne, résumé par cette phrase simple mais percutante : « Viré pour avoir été à l’heure ». Une phrase qui, pour beaucoup, symbolise un non-sens professionnel et met en lumière une réalité parfois silencieuse, mais bien présente dans certaines entreprises.
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