Ahmed, un jeune étudiant algérien de 21 ans résidant à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), a récemment été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à une peine de huit mois de prison, qu’il purgera sous surveillance électronique. Ce verdict fait suite à une série de vols commis par le jeune homme, qui s’en prenait aux touristes logeant dans des hôtels parisiens. Sa méthode ? Se faire passer pour un client ayant perdu son ticket de dépôt de bagages, puis repartir avec les biens d’autrui. Ses deux complices présumés, présents lors de l’un de ces vols, ont été relaxés faute de preuves suffisantes.
L’affaire a débuté le 2 août 2024, lorsqu’une touriste philippine se présente au commissariat du Xe arrondissement de Paris pour signaler le vol de ses bagages, laissés dans le local dédié du Timhotel. La victime, de retour à l’hôtel en fin de journée, constate avec stupeur la disparition de ses effets personnels, dont un ordinateur portable, une tablette, et un sac à main de la marque Prada. Les images de vidéosurveillance de l’hôtel révèlent qu’un homme s’est présenté plus tôt, prétextant avoir perdu son ticket de dépôt, avant de s’emparer des bagages.
Les forces de l’ordre, en analysant ces images, reconnaissent immédiatement le suspect. Il s’agit d’Ahmed, déjà connu des services de police pour des faits similaires. En avril 2024, il avait été arrêté pour le même type de délit, mais avait bénéficié d’une peine de sursis. Cette fois, les autorités décident de le placer sous surveillance, convaincues qu’il pourrait récidiver.
Le 14 août 2024, après plusieurs jours d’observation, Ahmed est repéré à la gare Saint-Lazare en compagnie de deux autres hommes. Ensemble, ils se dirigent vers le centre de Paris. Vers 17h35, Ahmed pénètre dans l’hôtel Libertel, tandis que ses acolytes attendent à l’extérieur, probablement pour faire le guet. Cependant, le réceptionniste, méfiant, lui refuse l’accès au local à bagages. Ahmed quitte alors les lieux, mais ne tarde pas à retenter sa chance.
Dix minutes plus tard, il entre dans un autre hôtel, le Lena, situé sur le boulevard Magenta. Cette fois, il parvient à accéder à la bagagerie et dérobe deux sacs appartenant à une touriste belge. Les policiers, qui suivent chacun de ses mouvements, interviennent immédiatement et l’arrêtent en flagrant délit. Ses deux complices sont également interpellés, bien qu’ils nient toute implication dans le vol, prétendant qu’ils étaient simplement en train de faire des démarches dans une banque voisine.
Conduit au poste de police, Ahmed ne tarde pas à avouer ses méfaits. Lors de son audition, il explique qu’il est en conflit avec son père et se trouve dans une situation financière désespérée. « Je revends les objets volés à des receleurs dans le Xe arrondissement », admet-il. Cet étudiant en optique, qui semblait avoir choisi le vol comme moyen de subsistance temporaire, reconnaît également avoir commis d’autres vols similaires dans plusieurs hôtels parisiens. Bien que seules deux infractions soient retenues dans la procédure, il avoue avoir répété ce stratagème à cinq ou six reprises, parfois avec l’aide de réceptionnistes complices.
Le tribunal correctionnel de Paris a pris en compte la répétition des faits et la préméditation dans son jugement. Bien que le jeune homme ait exprimé des remords et mis en avant ses difficultés financières, la gravité des infractions et le préjudice subi par les victimes ont conduit à une condamnation sévère. Ahmed devra purger sa peine de huit mois sous bracelet électronique, une alternative à l’incarcération, qui lui permettra de continuer ses études tout en étant sous stricte surveillance.
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