La justice algérienne vient de trancher dans une affaire lourde de conséquences impliquant une Franco-Algérienne accusée de sorcellerie, un cas qui a profondément marqué l’opinion publique locale. Cette Franco-Algérienne, victime d’agression physique et verbale dans la commune d’El Eulma à Sétif, a été faussement accusée de sorcellerie, une accusation grave qui a conduit à la violation de son intégrité, notamment par le retrait forcé de son voile en public. L’affaire a mobilisé l’attention des autorités judiciaires qui, après un procès intense, ont rendu leur verdict en condamnant fermement les auteurs de cette violence.
Le tribunal d’El Eulma a ainsi condamné le principal accusé, à deux ans de prison ferme assortis d’une amende de cent mille dinars. Ce dernier est reconnu coupable d’avoir agressé la Franco-Algérienne sous prétexte de sorcellerie, une accusation sans fondement qui a causé un préjudice moral et physique considérable à la victime. Les sept autres prévenus, également impliqués dans cette affaire de sorcellerie visant la Franco-Algérienne, ont été condamnés à dix-huit mois de prison ferme et à une amende de dix mille dinars chacun. Cette décision judiciaire souligne la gravité de l’acte commis à l’encontre de cette Franco-Algérienne injustement accusée.
Au cours du procès, le parquet avait initialement requis des peines beaucoup plus sévères, allant jusqu’à cinq ans de prison et une amende substantielle pour certains des accusés. Ces demandes traduisent la volonté des autorités de lutter contre les actes de diffamation et les violences injustifiées fondées sur des accusations de sorcellerie, qui peuvent profondément déstabiliser la victime, comme ce fut le cas pour cette Franco-Algérienne. Malgré les tentatives du principal accusé de semer le doute en niant avoir frappé la femme, la justice a finalement confirmé la culpabilité des agresseurs.
Cet incident, qui a défrayé la chronique et suscité une vaste émotion sur les réseaux sociaux, met en lumière la vulnérabilité des personnes expatriées, en particulier cette Franco-Algérienne, face à des accusations aussi lourdes que celle de sorcellerie. La victime, connue sous le nom d’« Oum Abderrrahmane », réside en Algérie depuis plus de dix ans avec sa famille. Cette expatriée musulmane, d’origine franco-algérienne, attendait ce jour-là sa fille à la sortie de la piscine, tenant un Coran et des documents de traduction, ce qui a malheureusement été interprété à tort par certains comme un signe de sorcellerie.
L’agression dont elle a été victime a été filmée, provoquant un scandale. La Franco-Algérienne a été prise à partie par un groupe de personnes, accusée d’exercer la sorcellerie, et on lui a arraché son voile, un geste profondément humiliant. L’intervention des forces de l’ordre a permis de clarifier la situation et d’établir que la Franco-Algérienne n’avait commis aucun acte répréhensible. Ce déferlement de violence et d’accusations infondées révèle une hystérie collective autour de la sorcellerie, alimentée par des campagnes de nettoyage de cimetières qui ont suscité des peurs irrationnelles.
Dans la foulée, des voix se sont élevées pour demander la suppression des vidéos montrant l’humiliation de cette Franco-Algérienne et pour obtenir des excuses publiques à son égard. Certains bienfaiteurs ont même proposé de lui offrir un pèlerinage à la Omra pour apaiser la controverse. D’autres ont appelé à des mesures pour encadrer et réguler les campagnes de nettoyage des cimetières, afin d’éviter la diffusion d’images manipulées et la propagation de peurs infondées.
L’histoire de cette Franco-Algérienne accusée de sorcellerie révèle aussi les difficultés personnelles qu’elle traverse. Originaire de France, elle ne maîtrise pas bien la langue arabe et vit avec sa famille à El Eulma depuis plus d’une décennie. Son mari, de nationalité française également, a dû retourner en France pour des raisons professionnelles. Depuis l’incident, la santé mentale de la Franco-Algérienne s’est fortement dégradée, exacerbée par les conditions matérielles difficiles qu’elle endure. Malgré les pressions familiales pour qu’elle rentre en France, elle a refusé, affirmant qu’elle préférait vivre dans la précarité plutôt que de retourner en France.