Immigration – Algérie Visas et Voyages – Ces dernières semaines, la France vit une réelle crise liée, entre autre, à un manque en termes de carburant. Victime de cette pénurie, un conducteur de taxi algérien résidant en France a tenu à partager son témoignage concernant ce qu’il endure.
Depuis quelques jours, l’Hexagone vit une véritable pénurie de carburant en raison de la grève dans les raffineries et les dépôts de Total énergies. Notons que, la grève persiste toujours, faute d’accord entre la direction du géant français et le syndicat français des salariés, à savoir la Confédération générale du travail (CGT).
Cette situation s’avère très embêtante pour les Français véhiculés. L’ennui est d’autant plus grand lorsque la personne doit prendre son véhicule pour aller à son lieu de travail, ou encore, quand son travail lui même en dépend, comme c’est le cas pour les chauffeurs de taxis. D’ailleurs, Mourad, un chauffeur algérien a tenu à raconter le cauchemar qu’il endure quotidiennement. En effet, le taxieur, comme on aime l’appeler en Algérie, doit se réveiller tôt pour faire la queue dans une station service, en croisant les doigts pour qu’il y ait du carburant pour faire rouler son véhicule sur lequel repose son travail et sa survie.
Témoignage : le calvaire d’un chauffeur de taxi algérien à Paris
« Je suis dans ce secteur d’activité depuis 2018, et je n’ai jamais vu une pénurie de carburant comme celle-là », a confié Mourad au média algérien Ennahar Tv, dans un documentaire diffusé sur la même chaine le Samedi 15 octobre. Le conducteur tenait ces propos alors qu’il était au volant de sa voiture, à la recherche de gasoil.
« On souffre vraiment pour faire le plein. On est à 15 jours, et chaque jour c’est comme ça. », affirme -t-il. En fin de journée, Mourad se doit de remplir son réservoir pour la journée de demain. « On est obligé de passer la nuit dehors », a indiqué l’Algérien, qui ne peut pas se permettre de rentrer tôt chez lui à cause de sa chasse au fuel.
Via une application téléchargée sur son portable, Mourad cherche les stations qui affichent des disponibilités. « Depuis le début de la crise, ces stations n’ont pas de disponibilités, contrairement à Total où on peut trouver parfois du gasoil », a expliqué le chauffeur algérien, on montrant du doigts une station BP.
Arrivé à la station service indiquée par l’application, Mourad découvre une file interminable de véhicules. « Comme vous pouvez le voir, nous sommes ici depuis 45 minutes, et la file n’a pas bougé d’un mètre et je sais qu’on va rester ici très longtemps encore. », a-t-il amèrement regretté.
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