« Honte à vous » : chemma… à l’aéroport international d’Alger, un voyageur fracassé

Aéroport international Alger voyageurs Microsoft femme

Une vidéo publiée par un voyageur algérien depuis l’aéroport international d’Alger a récemment suscité un tollé sur les réseaux sociaux. Dans la vidéo, on aperçoit des restes de mandarine et du tabac à chiquer (chemma) jetés par terre, vraisemblablement abandonnés par un autre voyageur.

L’auteur de la vidéo, visiblement outré, commente avec amertume : « Honte à vous. Je suis à l’aéroport international d’Alger, en attendant mon embarquement, et regardez dans ma vidéo, on voit jetés par terre des restes de mandarine par un voyageur, qui a également jeté par terre du tabac à chiquer (Chemma). Et après ça ose dire que l’État ne fait rien pour les citoyens. »

Cette scène, anodine pour certains mais révélatrice pour d’autres, a provoqué des réactions vives et polarisées. Les internautes se sont empressés de partager leurs avis, parfois en accord avec l’indignation de l’auteur, parfois en prenant la défense des comportements qu’il dénonçait.

Un acte perçu comme un manque de civisme

Pour beaucoup, cette situation est symptomatique d’un problème de société plus profond. Les commentaires dénonçant le comportement de l’individu fautif n’ont pas tardé à pleuvoir. « Manque de civisme et d’éducation, » a résumé un internaute, traduisant ainsi le sentiment d’exaspération partagé par une partie du public.

D’autres appellent à des mesures plus strictes pour endiguer ces comportements. « Il faut mettre des amendes, » a proposé un internaute, faisant écho à des pratiques en vigueur dans plusieurs pays où les amendes pour non-respect des règles de propreté publique sont courantes. Ces réactions soulignent une frustration envers le non-respect des espaces publics, particulièrement dans des lieux aussi symboliques et fréquentés qu’un aéroport international.

Une responsabilité partagée ?

Cependant, cette indignation n’a pas été unanime. De manière surprenante, certains internautes ont pris la défense du comportement dénoncé. « Les agents chargés du nettoyage n’avaient qu’à nettoyer, » a réagi une internaute, attribuant ainsi la responsabilité de la propreté de l’espace public au personnel d’entretien.

Cet argument reflète une mentalité encore présente chez certains : celle qui considère que le respect des lieux publics n’est pas une responsabilité individuelle, mais une tâche exclusivement dévolue aux employés affectés à l’entretien. Ce point de vue a cependant été vivement critiqué par d’autres, qui rappellent que les agents de nettoyage sont là pour maintenir la propreté générale et non pour ramasser systématiquement les déchets laissés volontairement par des voyageurs.

Un miroir des contradictions sociétales

Cette controverse met en lumière une dualité marquée dans la société algérienne. D’un côté, il y a une prise de conscience croissante de l’importance du civisme et du respect des espaces communs. De nombreux citoyens, notamment parmi les plus jeunes générations et la diaspora, expriment un désir de changement et une volonté d’adopter des comportements plus responsables.

D’un autre côté, une partie de la population semble encore minimiser l’impact de ces comportements, les justifiant par un manque de services adéquats ou par une déresponsabilisation générale. Cette attitude illustre un cercle vicieux : le non-respect des espaces publics entraîne leur dégradation, ce qui renforce le sentiment que ces lieux ne méritent pas d’être préservés.

Un appel à un changement culturel

Cette vidéo filmée à l’aéroport international d’Alger, bien qu’elle ne montre qu’une situation isolée, a relancé un débat fondamental sur le rapport des Algériens aux espaces publics. Au-delà des réactions émotionnelles et des divisions d’opinions, elle met en lumière un besoin urgent de sensibilisation et d’éducation au civisme. Il ne s’agit pas simplement de respecter les lieux publics, mais aussi d’incarner un changement culturel où chacun se sent responsable du bien-être collectif.

La solution ne réside pas uniquement dans des amendes ou des campagnes de nettoyage intensif, mais dans une évolution des mentalités. Comme l’a souligné un internaute : « Le civisme commence par de petits gestes. Si chacun faisait sa part, on n’aurait même pas besoin d’en parler. » Cette déclaration résume bien l’enjeu : faire de la propreté et du respect des espaces publics une valeur partagée, et non une contrainte imposée.

@abvu69

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