Il est mort hier à l’âge de 84 ans : quatre choses à savoir sur Abdelaziz Bouteflika

Abdelaziz Bouteflika Mort

Actualité algérienne – L’ex-chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika est mort hier vendredi à l’âge de 84 ans, a annoncé la présidence de la République dans un communiqué.

L’ex-chef de l’État Abdelaziz Bouteflika, qui a accédé au pouvoir en Algérie en 1999 dans un contexte de crise sécuritaire qui durait depuis 1992, est mort hier vendredi. « L’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est décédé vendredi à l’âge de 84 ans, a-t-on appris auprès de la présidence de la république. », a annoncé l’agence officielle APS dans un bref communiqué. Selon la chaîne de télévision privée Al Hayat, l’ancien président algérien est décédé « à 22heures à son lieu de résidence ». Aucun autre détail n’a pour le moment été donné concernant la cause du décès.

Rappelons qu’Abdelaziz Bouteflika, qui avait accédé au pouvoir en 1999 en succession de Liamine Zeroual, a été forcé à la démission le 2 avril 2019. L’Algérie était alors secouée par des manifestations populaires réclamant le départ de l’ex-chef de l’État, après que celui-ci ait annoncé en février de la même année son intention de se présenter pour briguer un cinquième mandat de suite, et ce en dépit de son état de de santé.

Mort d’Abdelaziz Bouteflika : quatre choses à savoir sur l’ex-président algérien

Toutefois, malgré les 20 ans qu’il a passés au sommet de l’État, de larges pans de la vie de l’ancien président algérien demeurent encore très peu connus auprès du grand public. Suite à sa mort survenue hier à l’âge de 84 ans, Dnalgerie sélectionne ici quatre choses à savoir au sujet d’Abdelaziz Bouteflika.

Abdelaziz Bouteflika n’est pas né en Algérie : 

Abdelaziz Bouteflika, qui a gouverné l’Algérie n’est en effet pas né dans ce pays. L’ex-chef de l’État a vu le jour le 2 mars 1937 à Oujda, ville marocaine frontalière de l’Algérie où plusieurs familles algériennes s’étaient installées dès le milieu du XIXe siècle. Fils d’Ahmed Bouteflika et Mansouriah Ghazlaoui, il a notamment fréquenté l’école coranique à Oujda et le lycée Abdelmoumen de la même ville. Il rejoint l’Armée de libération nationale (ALN) en 1956 et gravit rapidement les échelons au sein de ce qui sera plus tard connu comme « l’armée des frontières ».

Il a été le plus jeune chef de la diplomatie au monde

À l’indépendance de l’Algérie en 1962, Abdelaziz Bouteflika est élu député de Tlemcen, région de l’Ouest du pays dont sa famille est originaire. D’abord nommé ministre de la jeunesse, des sports et du tourisme, il devient ensuite ministre des affaires étrangères à partir de septembre 1963 sous la présidence d’Ahmed Ben Bella, premier chef de l’État algérien après l’indépendance. À ce titre, Bouteflika a été le plus jeune ministre au monde à occuper un poste aussi important, puisqu’il n’était âgé que de 26 ans lors de sa nomination. Il sera d’ailleurs maintenu à son poste jusqu’en 1979, quelques mois après le décès de l’ancien président Houari Boumediène dont il était très proche.

Il possède le record de longévité à la tête de l’État algérien 

Par ailleurs, Abdelaziz Bouteflika est également celui qui a passé le plus de temps à la tête de l’État algérien. Élu en avril 1999, il est réélu à trois reprises en 2004, 2009 et 2014. Démissionnaire le 2 avril 2019, il aura ainsi totalisé 19 ans, 11 mois et 6 jours à la tête du pays. Avec ce record, il est donc loin devant Houari Boumediène (13 ans, six mois et huit jours) et Chadli Bendjedid (12 ans, onze mois et deux jours).

La question du mariage

S’il y a bien une question qui est longtemps restée tabou jusqu’à la mort d’Abdelaziz Bouteflika, il s’agit bien de la situation martiale de l’ex-président. Tout au long de son règne, celui-ci n’a en effet abordé cette question qu’une seule fois au début des années 2000, en réponse à une journaliste libanaise qui l’interrogeait sur le sujet. « Je ne suis pas marié », avait simplement répondu l’ex-chef de l’État. Toutefois, selon ce que relate notamment Jeune Afrique, Bouteflika aurait bien été marié au début des années 1990. Selon la même source, l’ancien président algérien aurait épousé Amel Triki, fille du diplomate Yahia Triki qu’il aurait rencontrée au Caire. Le couple aurait fini par divorcer et Amel Triki aurait ensuite refait sa vie en France, ajoute le même magazine panafricain.

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