« Il ne sera pas (…) » : l’Algérie défie Israël

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L’Algérie a donné une leçon percutante à Israël, soulignant avec force l’importance de la responsabilité internationale dans la résolution du conflit israélo-palestinien. Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, Amar Bendjama, a pris la parole ce jeudi à New York pour rappeler au Conseil de sécurité son rôle essentiel dans la protection des droits humains et dans la mise en œuvre des résolutions internationales. Dans son discours, il a fermement souligné que l’inaction face à la violence israélienne dans la bande de Gaza serait une perte irrémédiable de légitimité pour cette institution internationale.

Amar Bendjama a été catégorique dans sa déclaration : « L’Histoire nous a appris qu’aucune force ne peut arracher un peuple de sa terre ». Cette phrase, profondément symbolique, résume l’engagement de l’Algérie pour la justice et la reconnaissance des droits inaliénables du peuple palestinien. Le diplomate a souligné que la communauté internationale doit prendre ses responsabilités face à l’agression israélienne meurtrière qui frappe la bande de Gaza. Il a ajouté que l’inaction du Conseil de sécurité face à ces violations de droits humains entraînerait la perte totale de l’autorité de cet organe international, risquant ainsi de voir le monde ne plus accorder aucun respect aux institutions censées garantir la paix et la sécurité mondiales.

La situation de Gaza, depuis le 7 octobre 2023, est tragique. Des milliers de civils palestiniens ont perdu la vie dans des conditions terrifiantes. Plus de 17 000 enfants ont été tués, tandis que les travailleurs humanitaires, les journalistes et les médecins n’ont pas été épargnés par la violence aveugle. Bendjama a insisté sur le fait que « ces personnes méritent justice », et que la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité, doit intervenir de manière urgente pour mettre fin à ces massacres. En effet, l’Algérie considère que l’inaction face à la situation actuelle est une forme d’acquiescement à un génocide en cours.

L’Algérie n’a pas manqué de pointer du doigt le double traitement réservé à la situation en Palestine. Bien que les images des massacres soient diffusées mondialement, la réaction des puissances internationales reste insuffisante. Le diplomate algérien a rappelé que l’occupant israélien a non seulement intensifié ses attaques contre la population de Gaza, mais a également empêché l’acheminement de l’aide humanitaire pendant plus d’un mois. Ce blocus délibéré, selon lui, est un acte supplémentaire de terreur, un comportement criminel qui ne doit pas passer inaperçu ni impuni.

Bendjama a insisté sur l’importance de la mise en œuvre immédiate et complète de la résolution 2735 des Nations Unies, qui appelle à la cessation de la violence et à l’ouverture de corridors humanitaires en Palestine. Ce texte, adopté par le Conseil de sécurité, est une étape cruciale pour sauver des vies et mettre fin à l’agression israélienne en cours. L’Algérie a réaffirmé son engagement pour la mise en œuvre des décisions internationales, tout en exhortant la communauté internationale à ne pas rester passive devant une situation aussi alarmante.

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Le représentant algérien a aussi évoqué la situation en Cisjordanie occupée, où les politiques d’annexion, de déplacement forcé et d’assassinats extrajudiciaires se poursuivent, avec l’objectif apparent d’une prise de contrôle totale de la région. Le chiffre de 46 kilomètres carrés de terres palestiniennes annexées par Israël l’année dernière témoigne de l’intensification de cette politique de colonisation. À cela s’ajoutent les attaques continues contre la mosquée Al-Aqsa, un acte qui défie non seulement les lois internationales mais aussi le statu quo historique et religieux de Jérusalem.

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L’Algérie lance un défi à l’Israël

Le discours d’Amar Bendjama a culminé avec un appel clair à la solidarité mondiale avec la cause palestinienne. Il a réaffirmé l’engagement de l’Algérie dans la défense des droits du peuple palestinien et sa conviction que, malgré les tentatives d’Israël de déplacer les Palestiniens, ces derniers resteront fermement enracinés sur leur terre. Il a conclu son intervention par une déclaration forte : « Le peuple palestinien ne sera pas déplacé, il restera sur sa terre et, avec le soutien de tous ceux qui aiment la liberté et la paix, il fondera son État indépendant, avec pour capitale Al-Qods. »

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Ainsi, l’Algérie, à travers cette intervention vigoureuse, a non seulement réaffirmé son soutien indéfectible à la Palestine, mais a également envoyé un message fort au Conseil de sécurité des Nations Unies : l’heure de l’action a sonné. Il est temps de mettre en œuvre les décisions prises, de protéger les innocents et de garantir le respect du droit international. L’Algérie a, une fois de plus, rappelé au monde entier que les droits d’un peuple ne peuvent être ignorés sans conséquences.