Actualités – L’immigration au Canada offre des opportunités, mais peut aussi être source d’arnaque, comme en témoignent des ressortissants algériens établis dans ce pays. Cette situation a été récemment signalée par Radio Canada.
Le Canada, confronté à une pénurie de main-d’œuvre dans divers secteurs, accueille favorablement de nouveaux migrants, y compris des Algériens. Cependant, les autorités canadiennes ont établi des critères stricts pour ces nouveaux arrivants, notamment l’exigence d’un diplôme reconnu par le pays pour le métier convoité. Ce prérequis est crucial, en particulier pour des postes tels que préposé aux bénéficiaires, où la demande en main-d’œuvre est croissante, entraînant l’embauche de travailleurs étrangers, dont certains sont originaires d’Algérie.
Face à cette opportunité, plusieurs écoles non reconnues proposent à ces candidats étrangers une formation express pour devenir préposé aux bénéficiaires. Pour s’inscrire à ces programmes, aucun permis d’études ni de travail n’est requis, selon Radio-Canada. Cependant, les frais d’inscription s’élèvent à des centaines, voire des milliers de dollars, comme l’a souligné la même source.
Ces écoles, accueillant des inscrits originaires d‘Algérie, d’Haïti et d’autres pays francophones africains, délivrent des diplômes dénués de reconnaissance officielle par le ministère canadien de l’Éducation. En réalité, ces formations ne permettent pas aux diplômés d’être embauchés en tant que préposés aux bénéficiaires dans des établissements tels que les Centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). Malgré tout, ces employés des Résidences privées pour aînés ont un an après leur embauche pour obtenir une formation officielle, une opportunité inutile pour ceux issus de ces écoles non reconnues.
Cette situation est lourde de conséquences pour le bon fonctionnement des différentes Résidences pour aînés du Québec. En effet, la majorité des travailleurs de ces établissements proviennent de l’étranger. Marc Fortin, président du Regroupement québécois des résidences pour aînés, souligne le problème en expliquant que les Québécois ne manifestent pas un grand intérêt pour ces emplois, ce qui incite les immigrants à s’engager dans ce secteur. Cependant, ces derniers se retrouvent piégés, devant débourser des sommes allant de trois mille à dix mille dollars pour des formations sans aucune validité, en somme une arnaque à grande échelle.
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