L’un des points cruciaux abordés lors de cette réunion portait sur les mesures de régulation et de suivi des opérations d’importation. Ces dernières années, la question de l’importation a souvent été au cœur des débats économiques en Algérie, en raison de son impact direct sur la balance commerciale et les réserves de devises du pays. Le président Tebboune a tenu à apporter des éclaircissements sur ce sujet sensible.
Le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, a rappelé que l’Algérie n’a jamais adopté une position de fermeture complète sur les opérations d’importation. « L’Algérie n’a jamais interdit, et n’interdira pas l’importation », a-t-il affirmé fermement, ajoutant que toute restriction ne serait appliquée qu’en cas de nécessité, dans l’objectif de protéger l’économie nationale. En effet, les politiques de régulation des importations visent à promouvoir la production locale et à préserver les précieuses réserves financières du pays, dans un environnement économique mondial incertain.
Pour autant, Abdelmadjid Tebboune a insisté sur la nécessité de ne pas freiner l’importation des matières premières. Il a souligné que ces matériaux sont essentiels à la continuité de nombreuses industries vitales du pays. Interdire l’importation de ces matières premières reviendrait à entraver le bon fonctionnement de la chaîne de production, un risque que l’Algérie ne peut se permettre. « Il est impératif de maintenir un approvisionnement constant pour les secteurs industriels clés », a déclaré le président, appelant ainsi à une gestion plus rigoureuse, mais non restrictive, des opérations d’importation.
Toutefois, il est à noter que pour le reste des produits, en dehors des matières premières indispensables, les opérations d’importation seront désormais soumises à une autorisation préalable. Cette mesure vise à instaurer un meilleur contrôle sur les flux d’importation, en veillant à ce que celles-ci soient conformes aux priorités économiques nationales. En effet, l’une des stratégies du gouvernement consiste à encourager la production locale afin de diminuer la dépendance aux produits étrangers, tout en s’assurant que les importations ne nuisent pas à la compétitivité des entreprises nationales.
Le président a également souligné que la régulation des importations ne vise pas à créer des barrières commerciales, mais à protéger les industries locales émergentes. « Il ne s’agit pas de fermer les frontières aux produits étrangers, mais de donner une chance à nos producteurs de prospérer dans un environnement compétitif et sain », a-t-il expliqué. Cette vision s’inscrit dans une politique économique plus large, où l’autosuffisance est encouragée, sans pour autant isoler l’Algérie du commerce international.
Dans cette même logique, la réunion du Conseil des ministres a mis l’accent sur la nécessité de protéger les réserves financières du pays. En limitant les importations aux produits réellement essentiels et en favorisant la production nationale, le gouvernement cherche à préserver ses réserves de devises, une ressource critique dans le contexte actuel. Tebboune a insisté sur le fait que cette politique de restriction sélective des importations était un levier essentiel pour soutenir l’économie algérienne dans une période où l’équilibre entre ouverture commerciale et protection économique est crucial.
Au-delà des importations, cette réunion a également permis d’aborder d’autres aspects liés aux secteurs stratégiques du pays, dans une volonté de dynamiser l’économie et d’assurer la stabilité à long terme. La diversification économique et la stimulation de l’industrie nationale restent des priorités pour le gouvernement, qui entend construire une économie moins vulnérable aux fluctuations des marchés extérieurs.
Lire également : Visa pour les Marocains, expulsions : Tebboune précise
Voyage : Tebboune ordonne d’augmenter « considérablement l’allocation touristique »
La réponse cinglante de Tebboune sur l’accord franco algérien va provoquer un tsunami en France