Le fait d’investir en Algérie s’apprête à prendre un nouveau tournant avec une opportunité sans précédent pour les particuliers et professionnels. L’ouverture partielle du capital de la Banque de Développement Local (BDL) via une offre publique de vente (OPV) marque une étape clé dans la modernisation du secteur financier et monétaire algérien. À partir du 20 janvier prochain, 44,2 millions d’actions seront mises en vente au prix unitaire de 1.400 dinars algériens (DA), rendant l’investissement accessible à partir d’un montant de 14.000 DA, correspondant à l’acquisition minimale de dix actions.
Cette initiative, validée par le Conseil des participations de l’État (CPE) et supervisée par la Commission d’Organisation et de Surveillance des Opérations de Bourse (Cosob), s’inscrit dans une stratégie visant à dynamiser la place financière d’Alger. L’émission de ces actions représente 30 % du capital social de la BDL, qui atteindra, après cette opération, un total de 147,4 milliards de DA. Le montant total espéré de cette levée de fonds s’élève à 61,88 milliards de DA, dont une part importante de 17,68 milliards de DA proviendra de primes d’émission.
L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse conjointe animée par Youcef Bouzenada, président de la Cosob, et Youssef Lalmas, directeur général de la BDL. L’opération, qui s’étendra jusqu’au 20 février 2025, est pensée pour séduire différents profils d’investisseurs. Selon le cadre réglementaire défini par l’article 61 du règlement général de la bourse, l’OPV est divisée en trois segments principaux : 40 % des actions seront réservées aux personnes physiques, 30 % aux personnes morales, et les 30 % restants cibleront les investisseurs professionnels. Cette répartition vise à assurer une participation équilibrée entre les petits épargnants, les entreprises et les experts financiers.
Investir en Algérie : plusieurs intermédiaires mobilisés
Pour faciliter l’accès à ces actions, plusieurs intermédiaires en opérations de bourse (IOB) seront mobilisés. En plus des six banques publiques (BNA, BEA, CNEP Banque, BDL, CPA et BADR), des entités privées telles que Société Générale Algérie, Tell Market et Invest Market joueront un rôle clé dans la distribution des actions. Ce réseau élargi a pour objectif de maximiser la portée de l’opération auprès des investisseurs potentiels sur tout le territoire national.
Le directeur général de la BDL, Youssef Lalmas, a mis en avant les nombreux avantages liés à cette introduction en bourse. Au-delà de l’opportunité d’investissement qu’elle représente, cette opération participe à un effort global de modernisation et de transparence dans le secteur bancaire algérien. Les investisseurs qui choisiront d’acquérir des actions de la BDL bénéficieront non seulement d’une participation directe dans une banque nationale en pleine expansion, mais aussi de la possibilité de contribuer activement à la transformation de l’économie du pays.
Pour accompagner les personnes souhaitant investir en Algérie, une campagne de communication d’envergure sera déployée afin d’informer le public sur les modalités de participation, les bénéfices et les perspectives qu’offre cette opération. Une conférence de presse prévue le 7 janvier 2025 à Alger viendra compléter ces efforts, offrant un espace de discussion autour des enjeux et des détails techniques de l’introduction en bourse.
L’introduction de la BDL en bourse s’inscrit dans une vision plus large de diversification de l’économie algérienne et de renforcement du rôle des marchés financiers. Cette ouverture partielle au public reflète également un désir de promouvoir une culture de l’investissement dans un pays où l’épargne est encore largement concentrée dans des placements traditionnels. En permettant à un grand nombre de citoyens d’accéder à une participation dans une institution bancaire d’importance nationale, le gouvernement espère catalyser un changement de mentalité et encourager une meilleure inclusion financière.
Pour les investisseurs individuels, cette opportunité représente une occasion rare de diversifier leurs portefeuilles à un coût relativement accessible. Avec un prix unitaire fixé à 1.400 DA, l’entrée sur le marché est rendue possible pour un large éventail de profils, des petits épargnants aux professionnels aguerris. De plus, la nature publique de l’opération assure une transparence accrue, un facteur crucial pour instaurer la confiance et attirer davantage d’investissements.
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