Immigration – Algérie visas et voyages – L’actualité internationale peut déclencher des réactions passionnées et parfois excessives. C’est ce qu’a récemment vécu une Algérienne de France résidente au Maroc, qui s’est retrouvée menacée de mort après avoir publiquement exprimé son soutien à l’Algérie, à la suite de l’affaire des jet-skieurs marocains.
Tout a commencé lorsque cette jeune mère de famille, également propriétaire d’un restaurant à Marrakech, a décidé de partager son opinion sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo, elle a exprimé sa préoccupation face à l’accusation portée contre l’Algérie dans l’affaire des jet-skieurs marocains. Elle a plaidé pour une approche basée sur des preuves tangibles, plutôt que de céder à des jugements hâtifs.
Cependant, la réaction à sa vidéo a été bien au-delà de ce qu’elle aurait pu anticiper. Elle a rapidement été la cible d’un déferlement de haine sur les réseaux sociaux. Des individus anonymes, profitant de l’impunité que procure l’anonymat en ligne, l’ont harcelée, insultée et menacée de mort. Les commentaires haineux ont envahi ses publications, et certains internautes ont appelé au boycott de son restaurant.
» Je ne m’attendais pas du tout à ce que ça prenne une telle ampleur. J’ai juste affirmé que c’était injuste d’accuser l’Algérie, sans preuves tangibles. Depuis, je subis un déférlement de haine. Je reçois des menaces de mort, je me fais traiter de tous les noms et cerise sur le gateau on boycotte mon restaurant « , affirme l’Algérienne de France dans un témoignage publié sur les réseaux sociaux. » J’ai vraiment peur pour moi et pour ma fille « , a-t-elle ajouté.
L’Algérienne de France résidente au Maroc menacée : ce qu’il faut savoir sur l’affaire des jet skieurs
Pour rappeler les faits, le Ministère de la Défense Nationale (MDN) algérien a diffusé un communiqué visant à clarifier les circonstances entourant l’incident survenu le mardi 29 août 2023, impliquant trois jet-skis qui avaient pénétré clandestinement les eaux territoriales algériennes. Cet événement a suscité un vif intérêt ainsi que de nombreuses interrogations. Afin de fournir une explication officielle, le MDN a souhaité mettre en lumière les détails concernant l’affaire des jet-skis marocains en Algérie.
Selon les informations contenues dans le communiqué émis par le MDN, l’incident s’est produit lors d’une patrouille de sécurisation et de contrôle effectuée par une unité des Garde-côtes, relevant de la Façade Maritime Ouest de la 2ème Région Militaire (RM). Le 29 août 2023, à 19h47, trois jet-skis ont été interceptés alors qu’ils avaient franchi clandestinement les eaux territoriales algériennes. Il est précisé que des avertissements sonores et des sommations répétées ont été adressés aux personnes à bord de ces engins, leur demandant instamment de s’arrêter. Cependant, les individus à bord ont refusé de se conformer à ces sommations et ont entrepris des manœuvres dangereuses.
L’une des raisons avancées pour justifier cette intervention est la recrudescence de l’activité des bandes de narcotrafic et du crime organisé dans cette région maritime frontalière. Face à la persistance des suspects à ne pas obtempérer aux ordres des Garde-côtes, des tirs de sommation ont été effectués. Malheureusement, ces tirs ont conduit à l’immobilisation d’un des jet-skis, tandis que les deux autres ont réussi à s’échapper.
La situation a pris une tournure tragique lorsqu’une autre patrouille des Garde-côtes a découvert, le mercredi 30 août 2023 à 17h00, un cadavre masculin non identifié flottant dans les eaux. Ce corps présentait des traces d’impact de balle, indiquant que la personne avait été touchée par des tirs d’arme à feu. Le cadavre a été récupéré et transféré à la morgue de la polyclinique de Marsa Ben M’hidi à Tlemcen, dans le but d’identifier la victime et de mener une enquête approfondie sur les circonstances de sa mort.
Face aux répercussions médiatiques et aux spéculations qui ont suivi cet incident, le ministère de la Défense nationale a lancé un appel à la responsabilité. Il a exhorté les médias nationaux, les utilisateurs des réseaux sociaux et les citoyens à ne pas prêter attention aux fausses informations circulant dans le but de porter atteinte à l’image honorable de l’Armée nationale populaire.
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