Dans un témoignage publié récemment sur Reddit, une touriste française, mariée à un Algérien, a livré une déclaration pour le moins inattendue : « Je préfère de loin l’Algérie à la Grèce. » Une opinion tranchée qui contraste avec les idées reçues que peuvent avoir certains voyageurs européens sur les destinations méditerranéennes. Cette Française, qui dit voyager régulièrement en Algérie avec son mari, a pris le temps de comparer de manière très détaillée ses séjours en Algérie et ses nombreuses expériences en Grèce. Selon elle, malgré la beauté indéniable de la Grèce, c’est l’Algérie qui l’a conquise, tant par son authenticité que par la richesse humaine de ses rencontres.
La touriste française explique qu’elle a eu la chance de visiter plusieurs îles grecques et de découvrir la diversité de leurs paysages. Elle ne nie pas que la Grèce offre des panoramas magnifiques, mais ce qui lui pose problème, c’est l’ampleur du tourisme de masse qui y règne. « En Grèce, tout est calibré pour les touristes. C’est beau, mais on se sent parfois noyé dans la foule, comme un simple client parmi d’autres. Alors qu’en Algérie, l’approche est plus intime, plus sincère. On n’est pas un portefeuille ambulant, on est une personne. » Ce contraste entre les deux pays est un des éléments clés de son attachement profond pour l’Algérie.
Dans son message, elle insiste aussi sur la qualité des interactions humaines. « En Algérie, on ne se fait pas arnaquer par les commerçants quand ils entendent une autre langue. » Une critique implicite adressée à certains professionnels du tourisme en Grèce, où, selon elle, les prix peuvent être ajustés à la hausse dès qu’un accent étranger se fait entendre. En revanche, en Algérie, elle affirme que les échanges sont plus équitables, plus honnêtes, ce qui renforce la confiance et le sentiment d’être accueillie avec respect. Cette différence de traitement est, selon elle, révélatrice de deux manières d’aborder le tourisme.
Elle souligne que ses séjours en Algérie, en tant qu’épouse d’un citoyen algérien, lui ont permis d’avoir une perspective unique sur le pays, au-delà des clichés. « J’ai vu des paysages incroyables, du désert à la mer, en passant par les montagnes. Mais ce que je retiens surtout, ce sont les gens, leur générosité, leur hospitalité sincère. En Grèce, les décors sont dignes de cartes postales, mais les relations humaines n’ont pas cette chaleur que j’ai trouvée en Algérie. »
Selon elle, l’Algérie reste un pays largement méconnu du grand public en Europe, mais qui a pourtant beaucoup à offrir. Elle note que le manque de tourisme de masse est paradoxalement une chance pour le voyageur à la recherche d’authenticité. « Il n’y a pas ce sentiment d’être dans un décor monté pour touristes. En Algérie, tout est vrai, tout est brut, tout est profondément humain. » Elle ajoute que le pays offre une diversité culturelle, historique et naturelle impressionnante, encore largement sous-estimée.
La touriste affirme également que les dépenses quotidiennes en Algérie sont bien moindres qu’en Grèce, ce qui permet de vivre des expériences locales plus riches et variées. De la cuisine traditionnelle aux marchés artisanaux, en passant par les plages encore vierges de toute industrialisation touristique, l’Algérie lui semble être une alternative crédible, voire préférable, aux destinations classiques comme la Grèce.
Le témoignage de cette touriste française relance donc la réflexion sur le potentiel touristique de l’Algérie. À l’heure où de nombreux pays du pourtour méditerranéen cherchent à diversifier leur offre et à se différencier, ce type de retour d’expérience souligne que l’Algérie, malgré une infrastructure touristique encore en développement, possède des atouts de taille. Et si, comme cette Française l’affirme avec conviction, on pouvait réellement préférer l’Algérie à la Grèce ? Une question qui mérite peut-être d’être posée plus souvent.