La Banque d’Algérie bouscule le marché noir des devises avec une première mesure tenace (Officiel)

Marché noir banque d'Algérie

La Banque d’Algérie a pris une décision ferme qui devrait perturber le marché noir des devises. Cette mesure, annoncée récemment, vise à réguler les flux financiers et à renforcer la stabilité monétaire en Algérie.

L’initiative de la Banque d’Algérie, marquée par l’installation, en date d’hier 7 avril, du Comité national des paiements (CNP), représente un tournant majeur dans la lutte contre le marché noir des devises en Algérie. Cette première mesure audacieuse vise à moderniser le système financier du pays et à promouvoir l’utilisation des moyens de paiement électroniques, dans le but de réduire la dépendance au cash et d’améliorer l’inclusion financière.

Le marché noir des devises a longtemps été un problème persistant en Algérie, alimentant l’économie parallèle et entravant les efforts visant à stabiliser la monnaie nationale. La Banque d’Algérie reconnaît l’ampleur de ce défi et cherche à y remédier en introduisant des mesures innovantes pour réguler et contrôler les flux financiers dans le pays.

L’installation du CNP est une étape cruciale dans cette démarche. Ce comité sera chargé de développer une stratégie nationale visant à promouvoir l’utilisation des moyens de paiement électroniques, tout en garantissant la sécurité, la rapidité et l’accessibilité des transactions pour l’ensemble de la population.

En favorisant l’adoption de solutions de paiement électronique, la Banque d’Algérie espère absorber le maximum de cash se trouvant au niveau du marché noir. Suite à cela, la BA enchainera avec l’ouverture de bureaux de change, au cours de l’année 2024. Ceci contribuera à stabiliser la valeur de la monnaie nationale et à renforcer la confiance dans l’économie algérienne.

Ainsi, l’un des principaux objectifs de cette stratégie est de réduire la part du cash dans les transactions financières. En encourageant les citoyens et les entreprises à utiliser des moyens de paiement électroniques, la Banque d’Algérie espère limiter les opportunités de blanchiment d’argent associées à l’utilisation de grandes quantités d’argent liquide. De plus, en rendant les transactions plus transparentes et traçables, elle renforce la lutte contre la corruption et les activités illicites.

Le gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah Eddine Taleb, a souligné l’importance de ces initiatives dans son discours inaugural. Il a insisté sur le fait que le CNP jouera un rôle crucial dans la modernisation de l’économie algérienne et dans la préparation du pays à un avenir financier plus inclusif et prospère. En encourageant l’utilisation des paiements électroniques, la Banque d’Algérie ouvre la voie à une économie plus dynamique et compétitive, qui favorise l’innovation et la croissance durable.

Alors que la Banque d’Algérie veut se débarasser du marché noir, un phénomène ébranle le Square d’Alger

Au cœur d’Alger, le Square Port Said, autrefois vibrant de vie et d’échanges commerciaux, est aujourd’hui le théâtre d’un phénomène alarmant : l’émergence d’un marché noir des devises, principalement de l’euro en Algérie, gangréné par une nouvelle forme d’escroquerie sophistiquée.

Le récit bouleversant d’un jeune Algérien, habitué des lieux, transmis à la rédaction de DNAlgérie, révèle un stratagème aussi audacieux que pernicieux qui gagne en ampleur ces derniers jours au niveau du principal marché noir, le Square Port Said d’Alger. Il décrit une scène déconcertante où un homme, accompagné d’une femme à bord d’une voiture de location luxueuse, aborde un cambiste avec une demande en apparence banale. L’escroc lui demande de lui préparer une somme conséquente en euro, qu’il viendra récupérer dans quelques instants.

Initialement, le processus semble routinier : le cambiste se met à l’œuvre pour préparer la somme demandée, parfois plusieurs milliers d’euros. Mais à son retour, l’homme ne ramène pas seulement des dinars, mais aussi des billets d’euros, des imitations parfaites qu’il est difficile de distinguer des vrais. Lorsque le cambiste remet la somme demandée en euros, le téléphone de la femme sonne. Elle met l’appel en haut-parleur, laissant entendre une voix masculine qui conseille de ne pas échanger les billets contre des euros car il aurait réussi à obtenir la somme requise. La transaction est alors annulée, laissant le cambiste avec des faux billets en euros et des pertes considérables.

Le témoignage du jeune homme sonne comme un avertissement urgent : « Faites très attention à ce subterfuge, qui fait des ravages. » Son cri d’alarme met en lumière les dangers croissants auxquels sont confrontés les habitués du marché noir. La vigilance est de mise, car les risques sont grands et les pertes potentielles colossales.

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