La France fait face à une situation alarmante suite à des attaques coordonnées dans plusieurs de ses prisons, événements qui ont mis en lumière l’influence croissante de la « DZ Mafia », un groupe criminel d’origine algérienne. Depuis le 13 avril 2025, des actes violents ont eu lieu dans plusieurs établissements pénitentiaires à travers le pays, dont des incendies de véhicules, des tirs d’armes à feu et même des tirs de mortiers d’artifice, créant une atmosphère de terreur. Ces attaques, qui ont ciblé des agents pénitentiaires et des installations publiques, ont d’abord été perçues comme des actions terroristes avant que les autorités ne découvrent qu’elles étaient plutôt liées à la grande criminalité organisée.
Au centre de cette affaire se trouve un groupe jusque-là inconnu, nommé « DDPF » (Défense des prisonniers français), qui a utilisé la plateforme Telegram pour revendiquer ces actions. Le groupe a diffusé des vidéos et des menaces, appelant à des représailles contre les agents pénitentiaires. L’une des personnes impliquées dans l’organisation des attaques, un homme de 24 ans, aurait des liens directs avec la « DZ Mafia », et serait identifié comme l’un des principaux instigateurs de cette campagne de violence. Ce dernier est déjà en détention pour des crimes liés au narcobanditisme à Marseille, une ville réputée pour être un bastion de la criminalité organisée en France. L’homme est également soupçonné d’avoir créé le canal Telegram pour organiser et inciter à la violence.
La procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, a précisé que la piste de l’influence de la « DZ Mafia », qu’elle soit réelle ou supposée, serait explorée dans le cadre de l’enquête. Cette déclaration a renforcé la pression sur les forces de l’ordre pour découvrir l’ampleur de l’implication de ce groupe dans les événements récents. Selon les informations révélées, les 21 suspects arrêtés jusqu’à présent sont tous en détention, à l’exception de deux mineurs, qui ont été placés dans des centres éducatifs fermés. La diversité des profils des personnes mises en examen est frappante : ces individus, âgés de 15 à 37 ans, proviennent de différentes régions et ont des antécédents judiciaires variés, allant de l’inconnu à des membres actifs de la haute criminalité. Parmi ces suspects, certains ont même reconnu leur implication dans les attaques, et les peines encourues peuvent aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité.
Les autorités françaises ont rapidement intensifié leurs actions pour démanteler les réseaux responsables de ces attaques. Cependant, le mode opératoire utilisé par le groupe DDPF, qui a su recruter des exécutants via des offres de rémunération allant de 500 à 7 000 euros, a montré à quel point la criminalité organisée, y compris la « DZ Mafia », parvient à se structurer même dans des milieux très fermés comme les prisons. Ce système de recrutement tarifé permet à des jeunes délinquants de participer à des actions violentes contre les autorités, souvent sans prendre pleinement conscience des conséquences.
Les investigations actuelles portent également sur la manière dont ces groupes réussissent à organiser des attaques depuis l’intérieur même des prisons. Il semblerait que la « DZ Mafia », déjà bien implantée à Marseille, ait des connexions internationales avec d’autres groupes criminels, ce qui renforce l’inquiétude quant à la capacité de ces réseaux à nuire à la sécurité publique à grande échelle.
En dépit des défis énormes auxquels sont confrontées les autorités françaises pour maîtriser cette situation, la procureure Beccuau a salué la mobilisation des agents de la lutte contre la criminalité organisée. La situation reste tendue et les enquêteurs continueront d’explorer les liens entre la « DZ Mafia » et ces attaques, dans l’espoir de démanteler les réseaux criminels qui menacent la sécurité des établissements pénitentiaires et des agents pénitentiaires en France. La piste de l’influence de la « DZ Mafia » et des actions qu’elle orchestre pourrait s’avérer être un tournant majeur dans cette affaire de criminalité organisée.