Algérie actualité – Dans un contexte de tensions persistantes entre l’Algérie et le Maroc, Alger vient de prendre une nouvelle mesure économique impactant les échanges commerciaux. Après la fermeture de son espace aérien aux avions marocains et l’arrêt du gazoduc GME en 2021, l’Algérie cible désormais les ports marocains.
La décision récente interdit l’entrée en Algérie des marchandises transitant par les ports marocains. Cette initiative intervient après la reprise des échanges commerciaux avec l’Espagne, mettant ainsi fin à 18 mois de blocage, dès le 14 janvier.
La presse marocaine a relayé une note de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), partagée sur les réseaux sociaux algériens, appelant les banques commerciales à refuser les opérations de domiciliation des contrats de transport prévoyant un transbordement ou un transit par les ports marocains. Il a été demandé aux opérateurs économiques de s’assurer que le transbordement/transit ne passe pas par les ports marocains avant toute domiciliation.
Cette mesure économique appliquée par l’Algérie a suscité de vives réactions au Maroc, notamment du journal Challenge.ma, accusant l’Algérie de viser principalement le port de Tanger Med, considéré comme le fleuron du système portuaire marocain. Le journal prévoit également une augmentation des coûts du fret maritime vers l’Algérie.
Challenge.ma va jusqu’à affirmer que cette décision vise à contrecarrer l’initiative du roi Mohammed VI, qui offre un accès à l’océan Atlantique aux pays du Sahel. Cependant, il échappe aux médias marocains critiquant cette mesure que l’Algérie prend une décision souveraine gérant son économie et ses infrastructures en fonction de ses intérêts économiques et politiques, des décisions plus contraignantes ayant été prises par le passé.
Cette restriction pourrait bénéficier aux ports espagnols tout en affaiblissant la position des ports marocains dans la région, l’Algérie étant un important importateur au Maghreb.
En 2023, les importations algériennes étaient projetées à plus de 41 milliards de dollars. Selon les prévisions de la Loi de finances 2024, elles devraient atteindre 43,5 milliards de dollars cette année, puis 47,4 milliards de dollars en 2025 et 47,4 milliards de dollars en 2026.
L’Algérie a adopté plusieurs mesures économiques à l’encontre du Maroc ces dernières années, assumant pleinement ces décisions. Après la rupture des relations diplomatiques en 2021, elle a décidé de ne pas renouveler le contrat du Gazoduc Maghreb-Europe, provoquant un changement dans l’acheminement du gaz algérien vers la péninsule ibérique. Cette récente restriction des ports marocains fait suite à la levée du blocage commercial avec l’Espagne, instauré après le gel politique entre les deux pays.
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