Le 30 janvier 2025, Alger a accueilli un événement marquant dans les relations bilatérales entre l’Algérie et la Russie, avec la signature de neuf nouveaux accords lors de la 12ème session de la Commission intergouvernementale mixte algéro-russe. Cette rencontre, placée sous la présidence de Youssef Cherfa, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, et de Dmitri Patrouchev, vice-Premier ministre de la Fédération de Russie, a permis de renforcer les liens entre les deux nations dans divers domaines, allant de l’agriculture aux sciences, en passant par l’éducation et la normalisation.
Les travaux ont débuté par la signature du procès-verbal de cette session, un acte symbolique qui marque la consolidation des échanges entre les deux pays. Cet accord initial ouvre la voie à la mise en œuvre de projets concrets visant à accroître la coopération dans plusieurs secteurs stratégiques. Parmi les points forts de cette session, la signature d’un accord de reconnaissance mutuelle des études, qualifications, certificats et grades universitaires entre Badari, ministre algérien de l’Enseignement supérieur, et Mogilevsky, ministre russe des Sciences et de l’Education, est un pas important vers la facilitation des échanges académiques entre les deux nations. Ce mémorandum ouvre la voie à une collaboration renforcée dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, un secteur clé pour l’Algérie qui cherche à diversifier son économie et à se tourner vers des domaines plus technologiques.
Un autre aspect notable de cette série de signatures a été la conclusion d’un protocole d’accord entre l’Institut algérien de normalisation, dirigé par Jamal Halas, et l’Agence fédérale russe de réglementation technique et de métrologie, dirigée par Anton Shaliyev. Cet accord vise à établir des normes communes pour la normalisation et l’évaluation de la conformité des produits et services entre les deux pays, facilitant ainsi les échanges commerciaux et industriels. La normalisation est un enjeu crucial pour garantir la qualité des produits et la fluidité des échanges, un domaine dans lequel la Russie possède une expertise reconnue.
Les liens académiques ont également été renforcés par des accords entre plusieurs institutions d’enseignement supérieur algériennes et russes. L’Université des Sciences et Technologies Houari Boumediene et l’Université Polytechnique de Saint-Pétersbourg ont signé un accord de coopération portant sur l’échange d’étudiants et le développement de programmes de recherche communs. De même, l’Université Abdelhamid Ben Badis de Mostaganem a conclu un accord similaire avec l’Université Polytechnique de Saint-Pétersbourg, contribuant ainsi à l’intégration des deux pays dans le réseau universitaire russo-africain. Ces accords devraient favoriser l’échange de connaissances et de compétences, tout en permettant à des étudiants algériens d’acquérir une formation en Russie, un pays reconnu pour son excellence académique dans plusieurs domaines.
L’Université d’Alger 2, l’Université d’Oran 2 et l’École nationale des nanosciences et des nanotechnologies ont également signé des accords de coopération avec leurs homologues russes, notamment l’Université Polytechnique de Saint-Pétersbourg. Ces accords visent à promouvoir la recherche dans des domaines de pointe comme les nanosciences, un secteur stratégique pour l’avenir technologique des deux nations. La signature d’une convention entre l’École supérieure des professeurs de Bou Saada et l’Université de Naberejnye Tchelny en Russie a ajouté une dimension supplémentaire à la coopération éducative, notamment dans la formation des enseignants et l’échange de bonnes pratiques pédagogiques.
Ces neuf accords signés lors de la 12ème session de la Commission mixte algéro-russe viennent souligner l’importance croissante des relations bilatérales entre l’Algérie et la Russie, un partenariat qui se diversifie et se renforce au fil des années. La coopération dans des domaines tels que l’agriculture, la normalisation, les sciences et l’éducation montre la volonté des deux pays de s’engager dans des projets concrets et durables. À travers ces initiatives, l’Algérie cherche à diversifier ses partenariats et à renforcer son développement économique et scientifique, tout en profitant de l’expertise russe dans des secteurs stratégiques.
Cette série de signatures intervient à un moment clé pour l’Algérie, alors que le pays continue de se réorienter vers des secteurs à haute valeur ajoutée, en particulier dans le domaine technologique et scientifique. L’Algérie, en renforçant ses liens avec la Russie, se positionne ainsi comme un acteur clé dans le partenariat stratégique entre l’Afrique et la Russie, une dynamique qui pourrait se traduire par des projets d’envergure dans les années à venir.
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