Le plan diabolique d’un Algérien de France pour ne pas offrir de cadeaux à ses proches en Algérie a récemment enflammé les réseaux sociaux. L’homme, résidant en France, a décidé de dévoiler lui-même sa méthode à travers une vidéo, qui a immédiatement suscité une vague de réactions, tantôt amusées, tantôt indignées. Ce citoyen algérien, vivant en France, a en effet exposé une stratégie originale pour éviter l’éternel devoir, presque sacré, qu’ont de nombreux Algériens de France envers leurs proches restés en Algérie : rapporter des cadeaux à chaque retour au pays.
Dans sa vidéo virale, l’Algérien explique : « Vu que l’Algérie s’est récemment attaquée au commerce du cabas en Algérie, en procédant à la saisie des marchandises importées illégalement en Algérie (NDLR, commerce du cabas : les produits sont transportés par des voyageurs qui les vendent à des commerçants qui les revendent ensuite en Algérie), j’ai l’excuse parfaite pour offrir 0 cadeau en Algérie. Il me suffira de dire à mes proches que je leur ai ramenés des cadeaux, mais qu’on me les a saisis à mon arrivée en Algérie, comme ça je suis tranquille et je n’offre rien à personne. » Cette déclaration de l’Algérien de France, teintée d’ironie, a provoqué de vives discussions.
La relation entre les Algériens vivant en France et leurs familles en Algérie est souvent marquée par une tradition implicite : celle d’apporter des cadeaux lors de chaque visite. Ces cadeaux, devenus presque obligatoires, représentent parfois une charge financière et logistique pour les expatriés. Entre les demandes précises des proches, les restrictions de bagages imposées par les compagnies aériennes et les contrôles de plus en plus stricts à l’arrivée, les Algériens de France se retrouvent parfois dans une position délicate. D’autant plus que les récentes mesures prises par les autorités algériennes pour lutter contre le commerce parallèle ont mis un coup d’arrêt à l’introduction informelle de marchandises.
Le commerce du cabas, longtemps toléré, est désormais dans le collimateur des douanes algériennes et du ministère du commerce. Les marchandises non déclarées, transportées par les voyageurs, sont régulièrement saisies. C’est précisément ce contexte réglementaire que l’Algérien de France à l’origine de la vidéo a décidé d’exploiter. En invoquant la saisie imaginaire de cadeaux à la douane, il compte se libérer de l’obligation tacite de devoir ramener quelque chose à chacun. Dans sa logique, l’Algérien en France a trouvé une échappatoire : les cadeaux sont « offerts », mais jamais remis, et les proches en Algérie n’ont pas les moyens de vérifier l’authenticité de cette version.
Les réactions des internautes ne se sont pas fait attendre. Certains ont applaudi l’audace et la créativité du plan, considérant qu’il fallait oser rompre avec une tradition devenue parfois trop pesante. « C’est malin, franchement. On a tous vécu cette pression des cadeaux, il fallait que quelqu’un dise tout haut ce que d’autres pensent tout bas », peut-on lire parmi les commentaires. D’autres, en revanche, ont exprimé leur désaccord, rappelant l’importance des gestes symboliques, même modestes. « Moi, même si je vis en France, j’offrirai toujours des cadeaux à mes proches en Algérie. Ce n’est pas une question d’argent, c’est une question de cœur », rétorque un autre internaute.
Le cas de cet Algérien de France, qui a choisi de contourner les attentes traditionnelles en invoquant les nouvelles mesures restrictives instaurées en Algérie, illustre bien un débat plus large. La question des cadeaux traverse les générations et soulève des enjeux identitaires, culturels et sociaux profonds. Pour certains Algériens vivant en France, offrir des cadeaux en Algérie est une façon de rester connectés à leurs racines. Pour d’autres, cela représente un fardeau, voire une obligation sociale parfois injuste.