Dans un article publié le vendredi 5 juillet, Le Monde rapporte que Gérald Darmanin aurait déclaré : « Le 7 juillet, les blédards seront partis et ne voteront pas LFI » après la dissolution de l’Assemblée Nationale par Emmanuel Macron, en lien avec le second tour des législatives anticipées.
Le ministre de l’Intérieur a aussitôt réfuté ces allégations, les qualifiant de « purement fausses et diffamatoires ». En pleine campagne à Tourcoing, il a dénoncé cette « grossière fake news » à 24 heures du vote et a annoncé porter plainte pour diffamation contre toute personne relayant ces propos. « La démocratie vaut mieux que les mensonges. Dimanche, battons le RN », a-t-il ajouté sur X.
« Blédards » : Darmanin ne compte pas soutenir LFI
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a récemment pris position sur le sujet brûlant des législatives, déclarant qu’il ne voterait « personnellement » pas pour un candidat de La France Insoumise (LFI) dans un duel avec le Rassemblement National (RN). Cette déclaration révèle une « légère différence » avec son Premier ministre, Gabriel Attal, qui a exprimé une position nuancée en matière de consignes de vote.
Lors de son passage sur BFMTV-RMC ce vendredi 5 juillet, Gérald Darmanin a affirmé : « Je ne mettrai pas un bulletin de vote La France Insoumise dans l’urne ». Soulignant son engagement contre le RN, il a ajouté : « Je suis contre le RN depuis 20 ans que je suis militant. Cependant, je ne crois pas qu’on combatte l’extrême droite avec l’extrême gauche ». Darmanin a également exprimé son affection pour les forces de l’ordre en disant : « J’aime trop la police » pour voter pour LFI, estimant que certaines personnes au sein du parti de Jean-Luc Mélenchon sont « infréquentables ».
Gabriel Attal, de son côté, a abordé cette question délicate mercredi dernier sur France Inter. Il a expliqué : « Tout me sépare de La France Insoumise, jamais je ne ferai d’accord avec eux. Aujourd’hui, LFI n’est pas en situation d’avoir une majorité absolue à l’Assemblée nationale et de gouverner le pays. En revanche, l’extrême droite, le Front National (sic), est en situation d’avoir une majorité absolue et de gouverner le pays ».
Attal a insisté sur le devoir de faire barrage au RN : « Donc, ça ne fait pas plaisir à beaucoup de Français de devoir faire barrage au Front National en utilisant un autre bulletin qu’ils n’auraient pas voulu. Moi, je considère que c’est aujourd’hui notre responsabilité de le faire ». Il a toutefois refusé de donner une consigne de vote précise, préférant alerter sur le risque d’une majorité absolue du RN, tandis que le risque d’une majorité de gauche dirigée par LFI semble écarté.
Cette divergence de points de vue entre Darmanin et Attal met en lumière les enjeux complexes des élections législatives actuelles. Gérald Darmanin, candidat dans le Nord, a annoncé qu’il quitterait le gouvernement en cas de défaite de Renaissance, marquant ainsi l’importance cruciale de ces élections pour sa carrière politique. De son côté, Gabriel Attal, en tête dans sa circonscription des Hauts-de-Seine, reste prudent mais ferme sur la nécessité de contenir le RN.
Les déclarations de Darmanin et d’Attal illustrent bien les tensions et les défis que rencontrent les partis politiques traditionnels face à la montée des extrêmes. Le refus de Darmanin de voter pour LFI même dans un duel contre le RN montre une stratégie de ligne dure contre l’extrême gauche, tandis qu’Attal adopte une approche plus pragmatique, se concentrant sur la menace plus immédiate du RN.
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