L’erreur de « 90% des personnes qui vont en Algérie » dévoilée

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Lorsqu’on décide de changer de vie et d’aller s’installer dans son pays d’origine, les perspectives peuvent paraître immenses, presque infinies. C’est ce qu’a découvert un Franco-Algérien qui a franchi le pas, quittant la France pour s’installer durablement en Algérie. Fort de son expérience sur le terrain, il a révélé ce qu’il considère comme l’erreur la plus fréquente, commise par « 90% des personnes qui vont en Algérie », une erreur capable de compromettre un projet avant même son lancement.

Selon lui, « l’erreur que commettent 90% des gens en allant s’installer en Algérie, et qui peut ruiner un projet avant même qu’il ne commence est : en Algérie, il y a tellement d’opportunités, que tu peux te perdre. Beaucoup de marchés sont encore vierges, et si t’as une idée de projet par jour tu risques de te perdre. L’erreur c’est de faire plein de business plan et de vouloir tout lancer au même temps. »

À travers ces mots, il met en lumière une réalité souvent méconnue des nouveaux venus : la profusion d’opportunités en Algérie peut paradoxalement devenir un piège. Enthousiasmés par la vitalité de certains secteurs encore largement inexploités, beaucoup de candidats au retour multiplient les idées sans parvenir à se fixer sur une seule direction claire. Le risque est alors de s’éparpiller, de disperser son énergie et ses ressources sur plusieurs projets simultanément, ce qui réduit considérablement les chances de réussite de chacun d’entre eux. Un excès d’ambition qui, au lieu de catalyser la réussite, devient un facteur d’échec silencieux mais redoutable.

Pour celui qui partage aujourd’hui son expérience, la clé réside ailleurs. Il explique que « en Algérie, tout projet demande ta présence sur le terrain. Une fois que ton business tourne bien, tu peux tenter d’enchaîner avec un autre projet ». Cette observation souligne une spécificité importante du contexte algérien : le pilotage d’une entreprise ne peut pas être délégué à distance ou laissé aux mains d’autres personnes sans supervision rapprochée. La réussite passe par une implication quotidienne, une présence physique constante pour s’assurer que chaque aspect du projet suit son cours comme prévu. Dans un environnement où les circuits administratifs, les réseaux locaux et les dynamiques commerciales nécessitent un suivi attentif, vouloir se lancer dans plusieurs activités simultanées sans être pleinement disponible est une stratégie vouée à l’échec.

Son témoignage vient rappeler qu’en Algérie, contrairement à certaines idées reçues, ce n’est pas tant l’idée du projet qui fait la différence, mais plutôt la capacité à se concentrer, à structurer son développement et à l’accompagner personnellement jour après jour. Ce binational, qui a choisi de repartir de zéro dans son pays d’origine, illustre par son parcours qu’une approche méthodique, patiente et rigoureuse est indispensable. Loin des rêves de réussite rapide fondés sur la simple abondance d’opportunités, c’est bien la persévérance sur un projet unique qui peut mener au succès durable.

À travers son expérience, il adresse ainsi un message clair à tous ceux qui rêvent de tenter l’aventure : choisir un projet, s’y tenir et être présent sur place sont des conditions essentielles pour réussir en Algérie. La tentation de tout faire en même temps, aussi séduisante soit-elle au premier abord, ne mène le plus souvent qu’à l’échec. Il s’agit d’un conseil précieux pour tous les candidats au retour ou les entrepreneurs en devenir, dans un contexte où les opportunités existent bel et bien, mais où seule une approche disciplinée permet de les transformer en succès réel.