Maghreb Actualité – Les avions marocains sont désormais interdits de survoler l’espace aérien de l’Algérie. C’est en effet ce qu’a décidé, hier mercredi, le Haut conseil de sécurité réuni sous la présidence du chef de l’État Abdelmadjid Tebboune.
La tension est encore une fois montée d’un cran entre l’Algérie et le Maroc. Après la décision des autorités algériennes de rompre les relations diplomatiques avec le royaume chérifien en août dernier, le Haut conseil de sécurité (HCS) a pris hier une autre décision non moins importante. « Au vu de la persistance des provocations et des pratiques hostiles du côté marocain, le Conseil a décidé de fermer immédiatement l’espace aérien algérien à tous les aéronefs civils et militaires marocains, ainsi qu’à ceux portant un numéro d’immatriculation marocain, et ce à compter d’aujourd’hui (mercredi 22 septembre, ndlr) », a indiqué la Présidence de la république dans un communiqué publié à l’issue de la réunion dudit Conseil.
Ainsi, les avions marocains, et notamment ceux de la compagnie aérienne Royal Air Maroc ne sont non seulement plus autorisés à desservir l’Algérie, mais sont également interdits de survoler son espace aérien. Cela signifie que pour faire le trajet Rabat-Tunis par exemple, la Royal Air Maroc devra faire un détour soit par l’espace aérien de pays européens tels que l’Espagne et l’Italie, ou bien africains tels que la Mauritanie, le Mali et le Niger.
Les avions marocains interdits de survoler l’Algérie : quel impact pour les voyageurs ?
En outre, le fait que les avions marocains soient interdits de survoler l’Algérie depuis hier devrait avoir un impact non-négligeable sur les voyageurs. Les premiers concernés sont naturellement les personnes qui font un trajet qui traversait habituellement l’espace aérien algérien. Le fait que les avions marocains doivent désormais faire des détours augmentera naturellement les charges, principalement pour la Royal Air Maroc qui n’aura alors d’autre choix que d’augmenter les prix de ses billets pour compenser. Les personnes qui effectuent notamment le pèlerinage annuel à la Mecque (Arabie Saoudite) devraient désormais payer des tarifs plus élevés.
Les algériens résidant dans le Royaume chérifien devront également prévoir des frais supplémentaires pour voyager vers l’Algérie. Avec la nouvelle décision des autorités algériennes, ceux-ci doivent en effet faire escale dans un autre pays pour pouvoir regagner le territoire national.
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