Voyager, c’est aussi s’immerger dans un univers où les opinions divergent, notamment sur les fameux prix pratiqués dans les aéroports. Une voyageuse a récemment partagé son avis tranché sur les prix, jugés comme étant » élevés » par de nombreux passagers, à l’aéroport international d’Alger, suscitant une vive discussion au sein d’un groupe Facebook dédié aux passionnés de voyages.
La voyageuse s’est exprimée de manière catégorique, affirmant ne pas du tout comprendre pourquoi les prix à l’aéroport d’Alger pourraient choquer. Dans son témoignage, elle souligne l’importance de prendre en considération le montant des loyers payés par les commerçants, tout en comparant les tarifs avec ceux pratiqués dans certains restaurants d’Alger, tels que El Marssem à Hydra.
« Je ne comprends pas du tout comment ça se fait que les prix appliqués à l’aéroport d’Alger puissent choquer. Il faudrait prendre en compte le montant du loyer payé par les commerçants, mais aussi je trouve que les prix sont plus élevés dans des restaurants à Alger tels que El Marssem à Hydra que dans l’aéroport », a partagé la voyageuse. Elle ajoute : « J’ai pu prendre 3 cafés de bonne qualité et une bouteille de jus Rouiba à 1000 dinars, soit même pas 5 euros. Je trouve cela raisonnable. »
Cette déclaration audacieuse a immédiatement engendré une controverse au sein du groupe Facebook. De nombreux internautes ont exprimé leur désaccord, estimant que les prix pratiqués à l’aéroport d’Alger étaient tout simplement hors de portée pour la plupart des voyageurs.
Il est indéniable que le débat autour des tarifs aéroportuaires est récurrent et suscite des opinions variées. Certains considèrent que les coûts sont justifiés en raison des charges supportées par les commerçants, tels que les loyers élevés. D’autres, en revanche, pensent que les aéroports devraient offrir des options abordables pour tous les voyageurs, sans sacrifier la qualité des produits proposés.
Prix élevés à l’aéroport d’Alger : Mohamed Salah Kouache réagit
Il est à signaler que, l’aéroport international d’Alger, point de passage incontournable du pays, voit son image ternie par les tarifs jugés exorbitants dans ses boutiques, restaurants et services. Face à cette grogne généralisée, le directeur général de la société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires d’Alger, Mohamed Salah Kouache, a récemment été convoqué par la commission des transports et des télécommunications de l’assemblée nationale pour répondre aux préoccupations des voyageurs.
Les voyageurs qui fréquentent l’aéroport international d’Alger sont régulièrement stupéfaits par les tarifs pratiqués au sein de ses enceintes. Que ce soit pour un simple café, un sandwich, un souvenir, ou un service, les coûts sont jugés exorbitants, dépassant largement le niveau de vie en Algérie. Par exemple, un café est facturé à 400 dinars, soit environ 2 euros, alors qu’il ne coûte pas plus de 50 dinars dans les cafés de la ville. Un sandwich atteint les 800 dinars, soit environ 4 euros, là où il ne dépasse pas les 300 dinars dans les fast-foods. Un simple porte-clés est vendu à 500 dinars, soit environ 2 euros, alors qu’il s’échange à moins de 100 dinars sur les marchés.
Ces tarifs excessifs suscitent l’indignation des voyageurs qui se sentent floués, pensant que l’aéroport profite de leur situation captive pour les exploiter financièrement. Certains préfèrent même renoncer à toute consommation ou achat dans l’aéroport, attendant plutôt d’arriver à destination ou de quitter l’Algérie. Ces prix élevés nuisent également à l’image du pays, le faisant paraître cher et peu accueillant aux yeux des touristes et visiteurs.
Pour faire face à cette situation, la commission des transports et des télécommunications de l’assemblée nationale a convoqué Mohamed Salah Kouache, le DG de la société en charge de la gestion de l’aéroport d’Alger. Lors de cette séance, les membres de la commission ont insisté sur la nécessité de contrôler et d’aligner les prix pratiqués à l’aéroport sur ceux du marché local. Ils ont également proposé la création d’un passage rapide pour les hommes d’affaires, pressés et nécessitant un service efficace. Enfin, ils ont suggéré de décorer les murs de l’aéroport avec des images représentant les sites touristiques et symboles historiques de l’Algérie afin de valoriser le patrimoine du pays.
En réponse aux questions des députés, le DG de l’aéroport a présenté les mesures prises par sa société pour améliorer le service et l’expérience des voyageurs. Il a évoqué le renforcement de l’information et de l’orientation des passagers, la modernisation des systèmes informatiques, le développement du réseau aérien national et international, ainsi que la réduction des délais de traitement et de contrôle des bagages. S’engageant à prendre en compte les suggestions de la commission, il a également annoncé la mise en place d’un dispositif de contrôle et de régulation des prix à l’aéroport. Enfin, il a affirmé son ambition de faire de l’aéroport international d’Alger un hub régional et international, connectant l’Algérie au reste du monde.
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