Ces derniers jours, l’Algérie a été le théâtre de débats animés au sein de son Assemblée nationale populaire (APN), avec les députés qui ont présenté un amendement au projet de loi de finances 2024. Au cœur de cette proposition : l’autorisation potentielle de l’importation de voitures de moins de 5 ans en Algérie.
Actuellement, l’Algérie a des restrictions strictes sur l’importation de voitures d’occasion, limitant cette pratique aux véhicules de moins de 3 ans. Cependant, les députés ont avancé l’idée d’étendre cette limite à 5 ans, élargissant ainsi les possibilités pour les citoyens et incluant les membres de la diaspora parmi les bénéficiaires potentiels de cette mesure.
Cette proposition s’inscrit dans le contexte des efforts continus visant à dynamiser le marché automobile algérien. En 2023, une décision antérieure avait déjà ouvert la porte à l’importation de voitures d’occasion de moins de 3 ans, en suscitant l’entrée de plusieurs marques étrangères sur le marché national.
Les députés justifient cette nouvelle modification en mettant en avant plusieurs considérations. Tout d’abord, ils soulignent la hausse des prix des voitures sur les marchés internationaux, accentuée par la pandémie et la dépréciation du dinar algérien face aux devises étrangères. Dans ce contexte, l’importation de voitures de moins de 3 ans ne semble plus répondre efficacement aux besoins et aux objectifs initiaux.
Le changement vers un seuil de 5 ans est présenté comme une solution permettant aux citoyens d’accéder à des véhicules à des prix plus abordables, tout en contribuant au renouvellement du parc automobile national. Les députés estiment que cela pourrait potentiellement améliorer le pouvoir d’achat des Algériens, une préoccupation majeure dans le contexte économique actuel.
Un aspect notable de cette proposition concerne également la diaspora algérienne. L’amendement suggère d’inclure les membres de la diaspora dans le processus d’importation, les autorisant à importer des voitures de moins de 5 ans. Cela reflète une reconnaissance des contributions possibles de la diaspora à la résolution des défis actuels, tout en veillant à ce que cette initiative ne soit pas exploitée pour des exonérations fiscales indues.
Il est important de noter que cette proposition pourrait représenter un changement significatif dans la politique d’importation automobile de l’Algérie. Cependant, elle doit encore être débattue et approuvée avant de devenir une réalité. L’évolution de cette proposition pourrait avoir des implications profondes sur le marché automobile du pays et sur la vie quotidienne des Algériens, tout en offrant une opportunité d’engagement plus étroit avec la diaspora.
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