Lounis Hamitouche est mort en France : l’Algérie perd un grand homme 

Lounis Hamitouche

L’Algérie est en deuil. Ce samedi 19 avril 2025, Lounis Hamitouche, emblématique PDG de la laiterie Soummam, est décédé en France à l’âge de 79 ans. L’annonce de sa disparition a provoqué une vague d’émotion dans tout le pays, tant chez les acteurs économiques que dans la population, qui connaissait ce nom intimement lié à l’une des marques les plus respectées du secteur agroalimentaire algérien. Figure centrale de l’entrepreneuriat national, Hamitouche laisse derrière lui un héritage entrepreneurial remarquable, fruit de décennies de labeur, d’abnégation et d’un engagement profond pour l’essor industriel de l’Algérie.

Son décès a été relayé rapidement par plusieurs personnalités publiques. Parmi elles, Kamel Moula, président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), a tenu à lui rendre hommage. Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, il a salué la mémoire d’« un des plus grands industriels algériens », soulignant que Lounis Hamitouche était bien plus qu’un chef d’entreprise. Il le décrit comme un homme animé d’un profond patriotisme, un bâtisseur infatigable qui a réussi à faire de Soummam une référence non seulement au niveau national, mais aussi continental. Une entreprise devenue l’un des fleurons de l’économie algérienne, connue bien au-delà des frontières pour la qualité de ses produits, sa modernité et sa capacité à se renouveler.

Derrière cette réussite, il y avait un homme discret, mais déterminé. Lounis Hamitouche n’était pas adepte des projecteurs, préférant l’action au verbe, la construction au discours. Son parcours, fait d’humilité et de résilience, était souvent cité comme modèle. Il a su transformer une initiative locale en un groupe structuré, ambitieux, qui a su conquérir le cœur des consommateurs tout en créant des milliers d’emplois directs et indirects. Ceux qui l’ont côtoyé décrivent un dirigeant proche de ses équipes, attentif au moindre détail, et passionné par son métier. Loin de l’image d’un patron distant, il incarnait une certaine idée de l’entreprise comme moteur de progrès collectif.

Mais au-delà de ses exploits économiques, c’est également l’homme de cœur que beaucoup saluent aujourd’hui. Selon Kamel Moula, Lounis Hamitouche était un philanthrope discret, toujours prêt à tendre la main à ceux qui étaient dans le besoin. Il n’hésitait pas à offrir son soutien aux plus démunis, sans chercher la reconnaissance publique. Des gestes simples, des aides spontanées, souvent ignorées des médias mais gravées dans les mémoires de ceux qui en ont bénéficié. Ce sens du partage et cette humanité constante faisaient de lui une figure profondément respectée, bien au-delà des cercles économiques.

La nouvelle de son décès a également touché de nombreux citoyens qui, à travers les produits Soummam, avaient l’impression de le connaître un peu. Dans les foyers, les supermarchés, les marchés de quartier, les yaourts, jus et produits laitiers de la marque faisaient partie du quotidien de millions d’Algériens. Cette familiarité a créé un lien fort entre la marque et le peuple, rendant la perte d’Hamitouche d’autant plus poignante. Son nom restera indissociable de cette success-story algérienne construite à la sueur du front, avec foi dans le pays et dans son potentiel.

La disparition de Lounis Hamitouche marque donc la fin d’une époque, celle de ces pionniers industriels qui ont cru en une Algérie prospère et autonome. Son œuvre lui survivra à travers l’entreprise qu’il a bâtie et les valeurs qu’il a défendues. Il laisse derrière lui une empreinte indélébile dans le paysage économique du pays, mais aussi dans la mémoire collective. Pour beaucoup, il ne s’agit pas seulement de la perte d’un entrepreneur, mais de celle d’un homme qui a su incarner l’espoir, l’excellence et la solidarité.

Son nom restera gravé dans l’histoire industrielle de l’Algérie.

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