L’UNEF crée un vent de panique chez les étudiants algériens en France

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Immigration – Algérie visas et voyagesLe syndicat étudiant UNEF a semé l’inquiétude parmi de nombreux étudiants algériens en France. Des calculs effectués par l’Union nationale des étudiants de France ont révélé une hausse significative du coût de la vie étudiante en 2023, entraînant des craintes quant à la situation financière des étudiants. Cette augmentation, notamment due à l’envolée des dépenses alimentaires et énergétiques, risque de s’accentuer en 2024, créant ainsi un vent de panique parmi la communauté étudiante.

D’après les données de l’UNEF, le coût de la vie étudiante a connu une augmentation de 6,47% en 2023, ce qui équivaut à une dépense annuelle supplémentaire de 594,75 euros. Pour arriver à ces chiffres, le syndicat s’est basé sur la différence entre les aides financières perçues (bourses, APL) et les dépenses liées à la vie quotidienne et scolaire (logement, transports, alimentation, électricité, mutuelle, habillement, loisirs, hygiène, etc.), en se basant sur des profils types d’étudiants.

L’augmentation du coût de la vie étudiante, qualifiée d' »inédite en 19 ans d’enquêtes » par l’UNEF, est principalement due à la flambée des prix des produits alimentaires (+14,3% en 2023 par rapport à 2022) et aux dépenses énergétiques (+10,1% pour l’électricité, +20,7% pour le gaz, +22% pour le gaz naturel). Ces dernières touchent particulièrement les étudiants, souvent logés dans des habitations mal isolées sur le plan thermique, dénonce le syndicat.

Les frais de loyer restent cependant la première dépense des étudiants, dont les Algériens de France, représentant plus de 60% de leur budget, selon les estimations de l’UNEF. En 2023, le loyer moyen national dans le parc privé s’élevait à 570,69 euros, en hausse de 1,72% par rapport à l’année précédente (561,07 euros). Dans les résidences Crous (qui accueillent environ 6% des étudiants), bien que le loyer ait été gelé, l’étude signale une augmentation de 3,5% des charges, passant de 381,48 euros à 394,83 euros d’une année à l’autre.

Le coût mensuel de l’abonnement aux transports en commun, un autre poste de dépense important, a également augmenté de manière significative. Pour les étudiants non-boursiers, la hausse s’établit à 5,91%, portant le coût moyen à 268,91 euros en 2023. Pour les étudiants boursiers, la hausse est de 3,95%, portant le coût à 255,99 euros. L’UNEF souligne que le coût des transports peut varier considérablement d’une ville à l’autre, citant des exemples tels que Paris, Lille, Lyon ou Fort-de-France en Martinique. Notons que, le tarif du pass Navigo, permettant de se déplacer aisément en région parisienne, connaitra une autre hausse en 2024. C’est donc une dépense supplémentaire pour les étudiants algériens.

En outre, pour la rentrée 2023-2024, l’UNEF signale une augmentation de la contribution de vie étudiante et de campus (CVEC), passant de 95 à 100 euros, conformément à l’inflation. Les étudiants boursiers sont exemptés de cette contribution. La CVEC, instaurée en 2018, a remplacé l’ancienne cotisation de 217 euros pour l’affiliation au régime de sécurité sociale étudiante (RSSE). Les étudiants sont désormais rattachés au régime général.

Dans un contexte où le coût de la vie étudiante augmente de manière significative, de nombreux étudiants algériens en France font face à des défis financiers croissants. Cette situation souligne l’importance de soutenir financièrement les étudiants internationaux, afin de garantir le fait qu’ils puissent poursuivre leurs études dans des conditions acceptables malgré les pressions économiques en cours.

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