Taux de change en Algérie – Lors de la première réunion régionale du projet « SOLIFEM », organisée en marge de la conférence de presse, M. Daniel Cook, conseiller technique principal du projet « Un Travail Sans Obstacles » de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), a mis en lumière la question cruciale du marché noir des devises en Algérie.
La stratégie de l’Algérie pour lutter contre l’économie informelle a été au cœur des discussions de cette rencontre. Cette initiative, mise en place en coopération avec l’OIT dans le cadre du projet « SOLIFEM », cherche à appuyer la transition de l’économie parallèle vers l’économie formelle, à travers le dialogue social tripartite des pays du monde arabe. Cette démarche s’appuie sur une étude du Centre de Recherche en Économie Appliquée pour le Développement (CREAD). L’objectif est clairement d’élaborer un plan solide visant à éradiquer le marché noir des devises.
Salim Labatcha, Secrétaire Général de l’Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA), a souligné l’importance de créer une stratégie capable d’attirer les acteurs de l’économie informelle vers le secteur formel. Il a mis en lumière le fait que certains commerçants et artisans préfèrent œuvrer dans l’économie parallèle pour les profits qu’elle peut générer. Cependant, il a averti des risques majeurs que cela comporte, notamment l’absence de couverture sanitaire via la sécurité sociale et la concurrence déloyale que cela représente pour les entreprises établies dans l’économie formelle.
Le Ministre du Travail, Youcef Cherfa, a abordé la problématique de l’économie informelle et de l’impact du marché noir sur l’économie nationale en Algérie. Il a souligné la complexité de ce phénomène, indiquant que cela ne concerne pas uniquement les entreprises et les travailleurs dépourvus de couverture sociale, mais qu’il est également un problème social et économique. Le projet de l’OIT, financé par l’Union Européenne et s’étalant sur trois années, a pour ambition de limiter l’impact de ce phénomène sur l’économie nationale.
Ce projet vise à établir une stratégie nationale pour faciliter la transition des unités économiques et des travailleurs du secteur informel vers le formel, tout en favorisant le dialogue social. Il implique une collaboration entre les départements gouvernementaux concernés, notamment le Travail, la Formation Professionnelle, les Start-ups et le Commerce, en plus de la participation des organisations patronales, des syndicats et des centres de recherche et statistiques.
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