Le marché noir des devises en Algérie continue de captiver l’attention en raison de ses fluctuations notables, en particulier celles de l’euro face au dinar algérien. Samedi 28 décembre, l’euro affichait une belle remontée, s’échangeant à 244 dinars à l’achat et 248 dinars à la vente, contre 240 et 244 dinars respectivement deux jours auparavant. Cependant, cette tendance haussière n’a pas duré, puisque ce dimanche, l’euro a reculé pour s’établir à 242 dinars à l’achat et 246 dinars à la vente, marquant une baisse de 2 dinars par unité échangée. Ces variations démontrent une instabilité chronique sur le marché parallèle, qui coexiste avec un taux officiel remarquablement stable fixé par la Banque d’Algérie, où l’euro est maintenu à 140,91 dinars à l’achat et 140,94 dinars à la vente.
Cette divergence marquée entre le marché noir et le marché officiel reflète des dynamiques économiques complexes et des pressions croissantes sur l’économie nationale. Plusieurs observateurs attribuent cette volatilité à la décision récente des autorités algériennes d’augmenter, à compter de janvier 2025, l’allocation touristique, qui passera de 100 à 750 euros. Bien que cette mesure soit perçue comme une avancée pour les voyageurs algériens, elle semble avoir exercé une influence sur la demande de devises sur le marché noir.
Euro, dinar algérien : qu’en est il des autres devises ?
L’impact de ces variations ne se limite pas à l’euro. Le dollar américain, par exemple, se négocie actuellement à 232 dinars à l’achat et 236 dinars à la vente. De son côté, la livre sterling reste l’une des devises les plus fortes sur le marché noir, s’échangeant à 296 dinars à l’achat et 300 dinars à la vente. Quant au dollar canadien, il oscille entre 158 dinars à l’achat et 162 dinars à la vente. Ces taux, bien qu’informels, sont largement suivis par la population algérienne en raison de leur influence directe sur les transactions quotidiennes et les activités économiques.
Pour les citoyens, ces variations, notamment de l’euro face au dinar algérien, ont des répercussions significatives sur leur vie quotidienne. Les voyageurs, par exemple, doivent faire face à des coûts imprévisibles lorsqu’ils cherchent à convertir des dinars en devises étrangères pour financer leurs déplacements. De même, ceux qui souhaitent épargner en devises doivent composer avec une volatilité constante, rendant toute planification financière hasardeuse. Les importateurs et entrepreneurs, particulièrement ceux impliqués dans le commerce extérieur, subissent également les conséquences de cet écart important entre les taux officiels et parallèles. Ces fluctuations compliquent leurs opérations, augmentant leurs coûts et réduisant leurs marges bénéficiaires dans un contexte économique déjà tendu.
Malgré les efforts des autorités pour stabiliser la situation, les fluctuations sur le marché noir demeurent une réalité quotidienne pour de nombreux Algériens. La récente baisse de l’euro face au dinar, après une remontée notable, illustre à quel point ce marché reste imprévisible. Tant que l’écart entre les deux marchés persistera, les citoyens et les entreprises continueront de naviguer dans un environnement incertain, où chaque variation de taux peut avoir des répercussions tangibles sur leurs projets et leur pouvoir d’achat.
Il est à noter que, les taux évoqués dans cet article correspondent à ceux observés au Square Port-Saïd d’Alger. Dans les autres villes du pays, les fluctuations peuvent varier, bien qu’elles restent généralement proches de celles enregistrées dans ce lieu emblématique, sans présenter de différences significatives.
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