En ce jeudi 26 juin 2025, la question que se posent de nombreux Algériens en quête de change est bien simple : combien valent 100 euros en dinar algérien sur le marché noir ? La réponse à cette interrogation varie d’un jour à l’autre, mais aujourd’hui, les chiffres sont clairs et reflètent une tendance bien ancrée. Sur le marché noir, 100 euros peuvent s’échanger contre 25.800 dinars à l’achat, tandis qu’à la vente, ces mêmes 100 euros atteignent la somme de 26.000 dinars. Cette évaluation du dinar face à l’euro dans le circuit informel démontre une nouvelle fois la large disparité entre les taux pratiqués officiellement et ceux du marché parallèle.
Le marché noir des devises, très actif notamment dans les grandes villes comme Alger, Oran ou encore Annaba, voit sa dynamique influencée par plusieurs facteurs saisonniers et économiques. En ce moment, la hausse du taux de change de l’euro serait notamment stimulée par les préparatifs des vacances d’été. De nombreux citoyens cherchant à voyager vers des destinations européennes se tournent vers le marché noir pour se procurer des devises, particulièrement des euros, ce qui renforce la demande. Or, lorsque la demande augmente plus vite que l’offre disponible, les prix suivent la même courbe.
À titre de comparaison, sur le marché officiel des devises, géré par la Banque d’Algérie via le système interbancaire, le taux de change reste bien plus bas. Ce jeudi 26 juin 2025, l’euro s’y échange contre 149,88 dinars, et le dollar contre 130,20 dinars. Ce qui signifie qu’en théorie, 100 euros sur le marché officiel valent 14.988 dinars seulement, soit presque moitié moins que ce qu’on obtient en liquide dans les circuits informels. Mais dans la pratique, les particuliers n’ont pas accès à ce marché interbancaire, ce qui explique en grande partie pourquoi le marché noir continue de prospérer.
Ce phénomène ne concerne pas uniquement l’euro. Le dollar américain, lui aussi, est impacté par cette dynamique parallèle. Sur le marché noir, il s’échange ce 26 juin à 228 dinars à l’achat et 231 dinars à la vente. Ainsi, 100 dollars permettent d’obtenir 22.800 dinars en achat et jusqu’à 23.100 dinars en vente. Cette fluctuation constante du dinar face au dollar et à l’euro dans le circuit informel alimente régulièrement les débats sur la nécessité d’une réforme plus profonde du système de change algérien.
En l’absence d’un accès libre au marché officiel, les citoyens et les opérateurs économiques informels sont donc contraints de se tourner vers des circuits alternatifs, où 100 euros prennent une tout autre dimension. Le décalage entre les deux marchés pousse les demandeurs de devises à s’adapter à des réalités économiques mouvantes, dans lesquelles le dinar n’a pas la même valeur selon le lieu d’échange.
Les raisons de cette inflation du taux de change sur le marché parallèle sont multiples. Outre les départs en vacances, les importations informelles, les besoins de devises pour les soins médicaux ou les études à l’étranger, ou encore l’absence de cartes bancaires internationales utilisables librement, contribuent à renforcer la pression sur la demande. Dans ce contexte, le dinar reste soumis à la loi de l’offre et de la demande, et les 100 euros deviennent une valeur de référence constante dans les échanges quotidiens.