Dinar algérien, taux de change – Le marché noir des devises en Algérie continue de capter l’attention des citoyens et des acteurs économiques, avec l’euro en tête des préoccupations. Après une période marquée par des baisses successives, la monnaie européenne a connu une remontée notable ces derniers jours, témoignant de l’instabilité chronique qui caractérise ce marché parallèle.
Ce samedi 28 décembre, l’euro s’échangeait sur le marché noir à 244 dinars à l’achat et 248 dinars à la vente, contre 240 et 244 dinars respectivement deux jours plus tôt. En comparaison, sur le marché officiel géré par la Banque d’Algérie, l’euro reste stable avec un taux de 140,91 dinars à l’achat et 140,94 dinars à la vente, soulignant une divergence frappante entre les deux marchés.
Cette remontée de l’euro intervient dans un contexte particulier, marqué par la récente décision du gouvernement d’augmenter l’allocation touristique à 750 euros par adulte. Si cette mesure vise à améliorer l’accès aux devises pour les voyageurs algériens, elle n’a pas encore réussi à stabiliser le marché parallèle. Au contraire, elle semble avoir alimenté des spéculations, contribuant à des fluctuations imprévisibles. Bien que cette initiative ait été saluée par certains comme une tentative de réduire la dépendance au marché noir, elle a également suscité des interrogations quant à son efficacité pour éradiquer un système informel profondément enraciné.
L’instabilité ne se limite pas à l’euro. Le dollar américain, autre monnaie prisée sur le marché noir, s’échange actuellement à 232 dinars à l’achat et 236 dinars à la vente. De son côté, la livre sterling affiche des taux encore plus élevés, atteignant 296 dinars à l’achat et 300 dinars à la vente. Quant au dollar canadien, il se négocie à 158 dinars à l’achat et 162 dinars à la vente. Ces chiffres reflètent la volatilité générale du marché informel, où les taux varient non seulement en fonction de l’offre et de la demande, mais aussi de facteurs économiques et politiques externes.
La dynamique complexe du marché noir des devises en Algérie repose sur plusieurs piliers. L’un des facteurs clés est le contrôle strict exercé sur le marché officiel, qui limite l’accès des citoyens aux devises étrangères. Cela pousse les Algériens à se tourner vers le marché parallèle, où les taux, bien que plus élevés, permettent une plus grande flexibilité. Cependant, cette situation crée un paradoxe : bien que le gouvernement prenne des mesures pour faciliter l’accès aux devises via des canaux officiels, le marché noir continue de prospérer en raison de son adaptabilité et de l’absence d’une alternative officielle pleinement satisfaisante.
Lire également :
Salle de cinéma, télétravail gratuit depuis l’aéroport d’Alger : Mediouni tient sa folle promesse
Voyage en Suisse : un Algérien met en garde contre une amende salée de 255 euros
Tebboune acte une augmentation de salaires allant jusqu’à 12.000 dinars