Marché noir : un Français qui « s’est fait duper » taquine les Algériens

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Une scène pour le moins cocasse a récemment enflammé les réseaux sociaux, provoquant un mélange de rires, de moqueries et d’incrédulité. Un touriste français, de passage à Alger, a posté une vidéo dans laquelle il se montre tout sourire, affirmant être devenu « millionnaire » en Algérie après avoir échangé 2000 euros contre des dinars chez un épicier. Le ressortissant français, visiblement ravi de son opération faite au niveau du marché noir des devises, n’a toutefois pas réalisé qu’il s’était fait duper en beauté. Car au lieu du taux officieux courant sur le marché noir, estimé à environ 255 dinars pour un euro, il a obtenu un taux de 220 dinars. Une différence qui, une fois les calculs faits, représente une perte sèche de 70.000 dinars, soit l’équivalent de plus de trois fois le salaire minimum en Algérie.

Dans sa vidéo, le touriste s’exhibe devant la caméra avec un paquet de billets, arborant un large sourire et déclarant, avec une joie manifeste, qu’il est désormais millionnaire en Algérie. L’ironie de la situation n’a pas échappé aux internautes algériens, qui se sont rapidement emparés du sujet, réagissant avec un humour mordant mais aussi un brin de consternation. « Tu t’es fait arnaquer comme pas possible », commente l’un d’eux. Un autre ajoute avec une touche de sarcasme : « T’as perdu l’équivalent de plus de trois Smic en Algérie. Naïveté quand tu nous tiens ». La mésaventure du touriste est rapidement devenue virale, offrant un aperçu à la fois hilarant et révélateur des réalités du marché parallèle des devises en Algérie.

Marché noir : taquiné par les Algériens, le touriste français réagit

Le principal intéressé n’est cependant pas resté silencieux face à l’avalanche de commentaires. Il a répondu, non sans un certain esprit, aux internautes algériens qui tentaient de lui faire comprendre l’étendue de sa méprise. « Algériens, malgré tout je suis millionnaire dans votre pays », a-t-il lancé, toujours avec ce ton ironique qui le caractérise. Loin de se vexer ou de regretter ouvertement son erreur, il a préféré jouer la carte de l’humour et de la dérision, ce qui n’a fait qu’alimenter davantage les échanges, dans un climat à la fois bon enfant et moqueur.

La scène met également en lumière la dualité du système monétaire en Algérie, où coexistent un marché officiel très encadré et un marché noir bien plus dynamique, quoique totalement illégal. À la date des faits, l’euro s’échangeait à environ 255 dinars sur ce marché parallèle, qui reste la principale source d’accès aux devises pour les citoyens et les visiteurs. Le touriste, en se tournant vers un épicier pour changer son argent, pensait probablement faire une bonne affaire en évitant les circuits bancaires. Mais cette confiance mal placée lui a coûté cher : (255 – 220) x 2000, soit une perte nette de 70.000 dinars. Un montant loin d’être négligeable dans un pays où le pouvoir d’achat est particulièrement scruté.

Les réactions en ligne montrent que, malgré l’humour et la légèreté apparente de la situation, cette mésaventure fait écho à une réalité bien connue des Algériens. Le marché noir des devises est une pratique banalisée, mais pleine de pièges pour les non-initiés. Si certains voient dans cet incident une simple anecdote amusante, d’autres y trouvent un exemple parlant de la méconnaissance des réalités locales par certains touristes. Le Français, quant à lui, semble avoir accepté son sort avec philosophie, préférant voir le verre à moitié plein. Après tout, même avec une perte de 70.000 dinars, il peut toujours dire qu’il est devenu millionnaire… au moins sur le papier.

L’histoire pourrait s’arrêter là, mais elle alimente encore les discussions en ligne. Des internautes partagent des conseils, d’autres leurs propres anecdotes de change raté, et certains vont jusqu’à proposer d’initier les touristes, y compris les Français, aux subtilités du marché noir pour éviter que d’autres ne tombent dans le même piège. Dans tous les cas, cette mésaventure restera sans doute l’un des petits récits viraux qui rappellent, avec humour, que voyager dans un pays, c’est aussi en comprendre les codes, même ceux qui ne figurent pas dans les guides touristiques.

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