Actualités – Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a semé l’inquiétude au sein du royaume marocain dirigé par le Roi Mohammed 6, suite à la diffusion d’une vidéo montrant une carte du monde affichée dans le bureau de Netanyahou, avec le Sahara occidental figurant comme un État indépendant.
La révélation de Netanyahou a provoqué une onde de choc au Maroc, qui a interprété cela comme un possible revirement de la position du nouvel allié de Mohammed 6 concernant la question de la prétendue marocanité du Sahara Occidental. Il convient de noter que ces images ont été capturées lors de la rencontre entre Benjamin Netanyahou et son homologue italien, Giorgia Meloni, le 21 octobre dernier.
Cette situation a déclenché une vague de colère au Maroc, incitant Israël à réagir pour apaiser les inquiétudes. La diplomatie israélienne a rapidement démenti tout changement dans la position officielle du gouvernement. Le porte-parole du ministère israélien, Hassan Kaiba, a souligné qu’il n’y avait « aucun doute quant à cette question ». Selon lui, « la carte du Maroc affichée dans le bureau de Netanyahou, sans le Sahara, est ancienne et ne reflète en aucun cas notre position définitive sur ce sujet ».
Il est essentiel de rappeler que les relations entre Israël et le Maroc ont été rompues en 2000 en réaction au début de la deuxième intifada. Ces relations n’ont été rétablies qu’en 2020, lorsque les États-Unis ont choisi de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. Par la suite, des bureaux de liaison diplomatique marocains ont été ouverts en Israël. Le roi Mohammed VI a également promis au Premier ministre Benyamin Netanyahou en 2021 d’ouvrir prochainement une ambassade marocaine en Israël.
Le 17 juillet dernier, le cabinet royal marocain avait dévoilé un courrier envoyé par Israël, reconnaissant la « marocanité du Sahara Occidental ». Cette reconnaissance a suscité de vives réactions, notamment de la part de l’Algérie et des partisans de la cause sahraouie.
Le conflit lié au Sahara Occidental a longtemps alimenté les tensions entre le Maroc et l’Algérie. Rabat préconise l’octroi au territoire, considéré par l’ONU comme non autonome, d’un statut d’autonomie sous souveraineté marocaine, tandis que le mouvement indépendantiste du Front Polisario et l’Algérie plaident en faveur d’un référendum d’autodétermination.
En avril dernier, le groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) a appelé à une solution politique permettant de garantir le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, exprimant son plein soutien à la mise en œuvre de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO). Cette question reste complexe et épineuse, marquée par des revirements politiques et des tensions persistantes entre les parties concernées.