Maroc : une start up algérienne déclarée illégale

Montage : start up algérienne interdite Maroc

Maghreb Actualité – La start up algérienne Yassir, spécialisée dans le transport privé, a été interdite au Maroc. La micro entreprise s’était installée dans ce pays en octobre 2019.

En effet, les autorités du Maroc ont décidé d’interdire les activités de la start up algérienne Yassir. Cette dernière, qui est présente dans les ville de Casablanca, Marrakech, Tanger et Agadir s’était installée au Maroc en octobre 2019. « Les activités de la société en question sont illégales et exposent leurs responsables ainsi que les chauffeurs impliqués dans les activités précitées aux sanctions prévues par les lois et réglementations en vigueur », ont annoncé, hier vendredi, les autorités de la région marocaine de Casablanca.

Cette interdiction intervient plus d’une année après l’implantation de l’entreprise algérienne au Maroc. La start up en question avait pourtant affirmé, dès son implantation dans ce pays, qu’elle exerçait ses activités conformément à la loi en vigueur. Dans leur communiqué publié hier vendredi, les autorités de la région de Casablanca ont affirmé n’avoir délivré « aucune autorisation » à l’entreprise algérienne. Pour le moment, cette dernière n’a d’ailleurs pas encore réagit à cette décision.

Yassir interdite dans un contexte particulier entre l’Algérie et le Maroc

Par ailleurs, notons que cette interdiction de la start up algérienne intervient dans un contexte de tensions entre l’Algérie et le Maroc. Les relations entre les deux pays, déjà mauvaises depuis plusieurs dizaines d’années, se sont en effet détériorée au cours des deux derniers mois à cause de deux principaux évènements. Le Maroc avait en effet lancé, le 13 novembre dernier, une opération militaire dans la région de Guerguerate au Sahara Occidental, relançant de fait le conflit armé dans cette région dont l’Algérie soutient l’indépendance.

Le Maroc avait également annoncé, le 10 décembre dernier, la normalisation de ses relations avec Israël, suscitant l’indignement des autorités algériennes. Le premier ministre, Abdelaziz Djerad, avait notamment accusé le royaume chérifien de menacer la stabilité de l’Algérie avec cette décision. « Il y a aujourd’hui une réelle volonté de faire parvenir l’entité sioniste jusqu’à nos frontières », avait-il accusé samedi 12 décembre.

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