Immigration – Algérie visas et voyages – Le gouvernement français envisage d’adopter une nouvelle mesure concernant les médicaments, une décision qui pourrait avoir des répercussions négatives sur les Algériens résidant en France.
Le coût de la visite à la pharmacie pourrait bientôt augmenter. En effet, le gouvernement travaille sur une hausse de la franchise médicale. Cette somme relativement peu connue du grand public, fixée à 50 centimes, est perçue pour chaque boîte de médicaments achetée, ainsi que pour chaque acte paramédical, comme une séance avec un infirmier, un kinésithérapeute ou un orthophoniste par exemple.
Cette mesure vise à réaliser des économies et à sensibiliser davantage les citoyens français, qui font partie des plus grands consommateurs de médicaments au monde. Au cours de cette année, les remboursements ont augmenté de 7,5 %. Cependant, selon Frédéric Bizard, économiste spécialisé dans les questions de santé, cette mesure ne contribuera pas réellement à accroître la responsabilisation. « C’est une mesure qui fonctionne sur le plan budgétaire, mais ce n’est pas une mesure de responsabilisation. C’est une taxe. C’est ainsi que les Français la perçoivent. Cette mesure n’a pas de sens en termes de politique de santé, elle n’a de sens que sur le plan budgétaire », souligne-t-il. Selon Les Échos, cette mesure permettrait à l’État d’économiser 1,5 milliard d’euros.
Algériens de France, médicaments : l’objectif de l’Etat critiqué
Cependant, cet objectif est critiqué par des acteurs tels que Catherine Simonin, membre du bureau de France Assos Santé et ancienne vice-présidente nationale de la Ligue contre le cancer. Elle estime que ce ne sont pas les plus défavorisés qui subiront les conséquences de cette augmentation de la franchise médicale. Selon elle, « ceux qui bénéficient de la CMU (Couverture Maladie Universelle) ou de l’aide sociale ne seront pas touchés ». Elle prévoit plutôt que « ce sont les Français moyens, ceux qui se situent au-dessus des seuils, qui seront affectés ».
Catherine Simonin souligne l’objectif initial de cette franchise, à savoir réduire la consommation excessive de médicaments. Cependant, elle remarque que cet objectif n’est pas atteint, car la consommation de médicaments en France continue d’augmenter. Elle met en évidence le rôle crucial des médecins et des pharmaciens dans la lutte contre la surprescription de médicaments et la réduction de leur consommation. Elle souligne qu’il est nécessaire de revoir la durée des prescriptions, citant l’exemple des benzodiazépines prescrites mensuellement par les médecins généralistes sans considérer la durée appropriée du traitement.
Elle rappelle également que les patients ne prennent pas de médicaments par plaisir, mais par confiance envers leurs médecins et leurs ordonnances. Les pharmaciens, quant à eux, doivent vérifier si les patients ont encore des médicaments en stock et ne doivent pas renouveler les ordonnances avec des prescriptions maximales. Elle insiste sur l’importance de l’implication de tous – patients, pharmaciens et médecins – pour réduire les dépenses et améliorer la situation.
Finalement, Catherine Simonin souligne l’importance de maintenir le plafond actuel de la franchise médicale. Modifier ce plafond pourrait avoir un impact sur les Français moyens, qui devraient supporter une augmentation des impôts et des franchises, en plus des hausses des loyers, des coûts énergétiques et du panier alimentaire. En définitive, c’est la santé qui pourrait en subir les conséquences, conclut-elle.
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