Immigration – Algérie visas et voyages – L’Algérie a réagi, par le biais du ministère algérien des Affaires étrangères, à la suite de la mort tragique du jeune Nahel à Nanterre, en région parisienne. Dans un communiqué publié hier en fin de journée, le gouvernement algérien exprime son choc et sa consternation face à cette disparition brutale et tragique.
Le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger déclare suivre avec une très grande attention les développements de cette affaire, qualifiée de troublante et préoccupante. Dans le communiqué, il présente ses sincères condoléances à la famille du défunt, affirmant que le deuil et la peine sont largement partagés en Algérie.
Le gouvernement algérien dit faire confiance aux autorités françaises pour assumer pleinement leur devoir de protection envers les ressortissants algériens vivant en France. Il affirme également continuer à suivre de près cette affaire tragique, en soutien à sa communauté nationale face à cette adversité et cette épreuve.
Il est à rappeler que, le parquet a ouvert deux enquêtes, l’une pour refus d’obtempérer et tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique, et l’autre pour homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique. L’un des policiers a été placé en garde à vue. Maître Cambla, l’une des avocates du défunt, estime que le deuxième policier devrait également être poursuivi, pointant du doigt une possible complicité en se basant sur une vidéo où l’on entend les mots « Shoote-le » prononcés. Cependant, il n’est pas encore possible d’attribuer ces paroles formellement à l’un ou l’autre des policiers.
Maître Cambla souligne que des infractions au code de la route ne justifient pas d’être « abattu de sang-froid ». Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre qu’un des policiers a tenu l’automobiliste de 17 ans en joue avant de tirer à bout portant. Selon l’avocate, le geste du policier est totalement illégitime et ne peut être justifié par la légitime défense. Elle décrit la scène où le policier se trouve sur le côté du véhicule à l’arrêt, puis tire en plein thorax de Nahel au moment où la voiture redémarre.
Les premiers éléments de l’enquête révèlent que le conducteur du véhicule avait commis plusieurs infractions au code de la route. Cependant, selon l’avocate, ces infractions restent des contraventions qui ne justifient en aucun cas l’action du policier, qui a abattu Nahel de sang-froid.
Cette affaire suscite l’indignation et la colère, et il est primordial que toute la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de Nahel. Les autorités algériennes continueront à suivre cette affaire avec une grande attention, afin d’assurer la justice et la protection des Algériens de France.
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