Nomades numériques : voici les pays les plus accessibles en Europe

Nomades numériques

Le mode de vie des nomades numériques ne cesse de gagner en popularité, et de plus en plus de pays adaptent leur législation pour attirer ces travailleurs à distance. En Europe, plusieurs nations proposent des visas spécialement conçus pour les freelances et les employés travaillant pour des entreprises étrangères. Cependant, les conditions varient considérablement d’un pays à l’autre, notamment en ce qui concerne les exigences de revenus minimaux. Pour ceux qui souhaitent s’installer temporairement sur le Vieux Continent sans subir de contraintes financières trop lourdes, certaines destinations se révèlent bien plus accessibles que d’autres. Dans ce sens, le média français Euronews a concocté une liste bien définie des pays les plus accessibles et de ceux qui le sont le moins pour les nomades numériques.

L’Islande détient actuellement le record du visa de nomade numérique le plus exigeant en matière de revenus. Avec un seuil minimal fixé à 7 075 euros par mois, ce visa est destiné aux travailleurs à haut revenu et offre une durée de séjour de six mois. À l’inverse, la Finlande se distingue par des conditions nettement plus souples. Pour obtenir son visa de travailleur indépendant, un revenu de seulement 1 220 euros par mois est requis, ce qui en fait l’un des visas les plus accessibles d’Europe pour les nomades numériques.

L’Espagne, de son côté, vient de réajuster ses conditions en augmentant le salaire minimum de 4,4 %. Désormais, les demandeurs doivent justifier d’un revenu mensuel de 2 762 euros pour obtenir un visa de nomade numérique, un montant légèrement supérieur à l’année précédente. Malgré cette augmentation, l’Espagne reste relativement attractive pour les travailleurs à distance, notamment en raison de son climat agréable et de son coût de la vie encore abordable dans certaines régions.

D’autres pays européens proposent des alternatives intéressantes. L’Estonie, pionnière dans le domaine des visas pour travailleurs à distance, impose un revenu minimal de 4 500 euros par mois. La Roumanie, quant à elle, affiche une exigence de 3 950 euros mensuels, tout en offrant des avantages fiscaux aux nomades numériques. En revanche, certains pays des Balkans, comme le Monténégro et l’Albanie, se montrent bien plus souples. Au Monténégro, le seuil est fixé à environ 1 400 euros par mois, tandis qu’en Albanie, le permis de séjour destiné aux travailleurs à distance nécessite un revenu annuel de 9 800 euros, soit environ 817 euros par mois.

L’un des avantages des visas de nomade numérique est qu’ils permettent aux bénéficiaires de s’installer dans un pays sans avoir à s’engager dans un contrat de travail local. Toutefois, les implications fiscales varient en fonction des législations nationales. En Roumanie, par exemple, une récente réforme exonère les nomades numériques de l’impôt sur le revenu et des cotisations sociales sous certaines conditions. En Estonie, la résidence fiscale est attribuée après un séjour de six mois, ce qui peut engendrer des obligations fiscales supplémentaires pour les travailleurs indépendants.

L’attrait pour ces visas ne cesse de croître, notamment en raison de la flexibilité qu’ils offrent. Dans certains pays, comme la Grèce ou la Serbie, la mise en place de dispositifs dédiés aux travailleurs à distance s’inscrit dans une stratégie visant à revitaliser certaines régions et à stimuler l’économie locale. En Espagne, des villages en déclin ont même lancé des initiatives pour attirer les nomades numériques, allant jusqu’à transformer d’anciennes étables en espaces de coworking.

Les tendances actuelles montrent que les destinations les plus attractives pour les nomades numériques ne sont pas nécessairement celles qui imposent les conditions les plus strictes. Des pays comme la Finlande, le Monténégro et l’Albanie se démarquent en offrant des solutions accessibles, tandis que des nations comme l’Islande et l’Estonie ciblent principalement une population à revenu élevé. Pour ceux qui souhaitent adopter ce mode de vie, le choix du pays de résidence dépendra donc à la fois des exigences de revenus, du coût de la vie et des opportunités offertes sur place.

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