Algérie actualité– En Algérie, le financement du 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika est de nouveau revenu au coeur de l’actualité. C’est lors du procès des frères Benhamadi, propriétaires du groupe Condor, que de nouvelles révélations ont été faites à ce sujet.
Lors de l’audience d’hier mardi, devant le tribunal de Sidi M’hamed, l’ancien premier ministre Abdelmalek Sellal s’est notamment exprimé sur le sujet. Sellal, qui avait été nommé directeur de campagne de l’ancien chef de l’État, a notamment révélé avoir ouvert deux comptes bancaires, destinés à accueillir les fonds nécessaires au financement de la campagne pour le 5e mandat.
Ainsi, pas moins de 850 millions de dinars (85 milliards de centimes) ont été réunis pour financer le 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika. C’est Abdelghani Zaalane, remplaçant d’Abdelmalek Sellal à la direction de la campagne, qui a révélé ces chiffres. Selon celui-ci, plusieurs hommes d’affaires ont contribué à réunir cette somme. Ahmed Mazouz, propriétaire du groupe du même nom, a ainsi contribué avec 390 millions de dinars. Hassan Larbaoui a, pour sa part, versé la somme de 200 millions de dinars. Toujours selon Abdelghani Zaalane, l’homme d’affaires Hocine Metidji a également contribué avec la somme de 100 millions de Dinars.
Abdelghani Zaalane a également cité d’autres noms qui ont contribué au financement de la campagne pour le 5e mandat. Ainsi, les frères Benhamadi ont versé 5 millions de Dinars sur les comptes ouverts par Abdelmalek Sellal. Le groupe Bellat, de l’homme d’affaires Lakhdar Bellat, a également contribué avec 1 million de dinars. Une autre personne, dont Abdelghani Zaalane n’a pas révélé l’identité, a également versé la somme de 100 millions de dinars.
De lourds chef d’accusation au procès Benhamadi
Sur un autre volet, notons que de graves accusations pèsent sur les mis en cause lors de ce procès. Les principaux accusés sont Abderrahmane Benhamadi, PDG du groupe Condor ainsi que quatre de ses frères. Parmi ceux-ci figure l’ex-ministre Moussa Benhamadi, décédé en juillet dernier. En plus des frères Benhamadi, plusieurs anciens responsables sont également jugés, dont les anciens premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal.
Les accusations retenues contre les mis en cause concernent notamment l’obtention d’indus avantage. Le blanchiment d’argent, la dilapidation de fonds et le financement occulte de la campagne d’Abdelaziz Bouteflika sont également parmi les charges retenues.
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