« On va bloquer les importations » : le PDG de l’aéroport international d’Alger catégorique

Aéroport Alger importations

Une déclaration résolue du PDG de la société de gestion de l’enceinte aéroportuaire algéroise, Mokhtar Said Mediouni, a fait écho dans les couloirs de l’aéroport et au-delà. Avec fermeté, il a annoncé une nouvelle politique visant à bloquer les importations d’équipements au sein de l’aéroport d’Alger.

« On va faire en sorte de bloquer les importations. Le but c’est que 1 dollar de mon pays ne sorte pas d’ici, car on a les capacités pour tout produire. Actuellement, on a des consultations avec des entreprises publiques pour produire les chariots à bagages. C’est inconcevable, d’après moi, d’importer des chariots », a déclaré le PDG, exprimant ainsi sa détermination à promouvoir la production nationale et à réduire la dépendance vis-à-vis des importations étrangères.

Cette prise de position audacieuse de la part de Mediouni reflète une vision ambitieuse pour l’aéroport d’Alger, qui vise à renforcer son autonomie et sa résilience économique. En favorisant la production locale d’équipements, il cherche à stimuler l’économie nationale et à réduire la sortie de devises étrangères du pays.

L’une des premières mesures concrètes dans cette direction est l’initiative visant à produire localement les chariots à bagages, auparavant importés. En collaborant avec des entreprises publiques, l’aéroport d’Alger s’engage à développer une capacité de production interne pour répondre à ses propres besoins, tout en contribuant au développement de l’industrie nationale.

Cette décision va au-delà de la simple question des chariots à bagages ; elle symbolise un changement de paradigme plus large dans la manière dont l’aéroport d’Alger envisage son rôle et sa responsabilité envers la communauté. En adoptant une approche axée sur la souveraineté économique, Mediouni et son équipe aspirent à transformer l’aéroport en un moteur de croissance et de développement durable pour l’ensemble du pays.

Cependant, cette stratégie n’est pas sans défis. La transition vers la production locale peut nécessiter des investissements initiaux importants, ainsi qu’une expertise technique et des ressources humaines qualifiées. De plus, elle peut entraîner des perturbations temporaires dans la chaîne d’approvisionnement existante.

Malgré ces obstacles, Mediouni reste convaincu de la nécessité de cette démarche. En favorisant l’autosuffisance et en réduisant la dépendance aux importations, il vise à renforcer la résilience de l’aéroport d’Alger et à contribuer à la prospérité à long terme du pays.

Importations à l’aéroport d’Alger : la douane provoque l’hystérie

Le 16 mars 2024 restera gravé dans les mémoires comme le jour où l’aéroport international d’Alger a été le théâtre d’une opération sans précédent de la part des éléments de la douane algérienne. Cette initiative, ciblant spécifiquement les passagers en provenance de Turquie et des Émirats arabes unis, a déclenché une onde de choc parmi les *trabendistes*, ces voyageurs souvent associés au commerce informel, et a enflammé les réseaux sociaux, révélant ainsi les défis complexes auxquels est confrontée l’aéroport.

L’opération douanière, soigneusement orchestrée, avait pour objectif d’inspecter minutieusement les bagages des *trabendistes*, soupçonnés de mener des activités commerciales non déclarées. Une vidéo capturant l’intensité de la scène est rapidement devenue virale, mettant en lumière la confusion et l’agitation parmi ces voyageurs alors que leurs marchandises étaient confisquées. Les échanges tendus avec les autorités et les expressions de frustration témoignent de la tension palpable qui régnait à l’aéroport ce jour-là.

Cette controverse soulève la question brûlante du commerce informel et de la contrebande, des défis persistants malgré les efforts déployés pour les combattre. Les saisies massives réalisées lors de cette opération révèlent l’ampleur du problème, avec une multitude de produits, allant des appareils électroniques aux articles de mode en passant par les cosmétiques et les denrées alimentaires, confisqués par les autorités. Ces marchandises, destinées à être écoulées sur le marché local sans respecter les normes et les taxes applicables, représentent un manque à gagner potentiel pour les entreprises légitimes et privent l’État de revenus fiscaux considérables.

Au-delà des chiffres, c’est le drame humain qui se joue dans ces moments de confrontation. Pour de nombreux *trabendistes*, ces saisies représentent bien plus que la perte de marchandises ; elles signifient la perte de revenus, parfois vitaux pour leurs familles. Cela met en lumière les réalités économiques complexes qui poussent certains à s’engager dans le commerce informel, souvent par nécessité plutôt que par choix.

Dans ce contexte, l’opération de la douane à l’aéroport d’Alger ne peut être simplement perçue comme une répression brutale, mais plutôt comme une tentative de faire respecter la loi et de protéger les intérêts économiques du pays. Cependant, elle soulève également des questions sur la manière dont la lutte contre le commerce informel peut être menée de manière plus juste et plus équilibrée, en prenant en compte les réalités socio-économiques des *trabendistes* et en recherchant des solutions durables pour répondre à leurs besoins.

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