Immigration – Algérie visas et voyages – En plus de la concurrence d’Air Algérie qui perturbe le marché africain pour Royal Air Maroc, une autre compagnie aérienne vient de se joindre à la partie.
Depuis le 30 juin, Royal Air Maroc ne détient plus le monopole de la route reliant Casablanca à Doha, un trajet qu’elle assurait quotidiennement depuis septembre 2022, date de la reprise des vols vers le Qatar après une longue interruption due à la pandémie de Covid-19.
Pendant cette période de monopole, il n’y avait eu qu’une exception : lors de l’épopée de l’équipe nationale marocaine de football jusqu’en demi-finale de la Coupe du monde 2022 au Qatar, des vols spéciaux avaient été opérés au nom de la RAM par Qatar Airways. Cependant, sur la trentaine de vols promis, seule une vingtaine avait été opérée.
Depuis quelques jours, Qatar Airways a donc repris en son nom propre la liaison qui était jusqu’ici uniquement assurée par son partenaire au sein de l’alliance Oneworld via un accord de partage de codes. Malgré cette prise en main, Qatar Airways ne prévoit pas d’abandonner l’accord de partage de codes avec Royal Air Maroc, selon les propos de Hendrik Du Preez, vice-président Afrique de Qatar Airways, rencontré à Nairobi par le média Jeune Afrique.
Il explique : « La RAM a été d’un grand soutien durant ces derniers mois, et il s’agira au contraire de voir comment nous pouvons aller encore plus loin ensemble », soulignant la logique « gagnant-gagnant » des partenariats qui permettent d’offrir plus de choix aux passagers, notamment en termes d’horaires.
En plus des vols quotidiens entre Casablanca et Doha opérés par Royal Air Maroc, Qatar Airways propose désormais quatre vols hebdomadaires prolongeant leur route jusqu’à Marrakech. Cette nouvelle destination, Marrakech, est en quelque sorte « testée » par le pavillon qatari, qui prévoit également de le faire avec Kinshasa en République démocratique du Congo prochainement.
Le DG de la Royal Air Maroc lance une pique à Air Algérie
Par ailleurs, le directeur général de la Royal Air Maroc, Abdelhamid Addou, a récemment adressé une pique subtile à la compagnie aérienne nationale algérienne, Air Algérie. Lors d’une entrevue avec l’agence Bloomberg, le dirigeant de la compagnie marocaine a révélé que la RAM était en phase finale d’un appel d’offres pour l’acquisition de nouveaux avions long-courriers et moyen-courriers. Il a également annoncé que la compagnie prévoyait de recourir à l’emprunt pour financer ces acquisitions. Actuellement, la flotte de la Royal Air Maroc est composée de 50 appareils, principalement des Boeing, incluant 26 Boeing 737-800, deux Boeing 737 MAX 8 (aucun autre en attente de livraison), un Boeing 767-300F, cinq Boeing 787-8 et quatre Boeing 787-9 Dreamliner, ainsi que quatre Embraer 190 et six ATR 72-600.
Le PDG a souligné que « pour devenir une compagnie aérienne mondiale et tirer profit du statut du Maroc en tant que grande attraction touristique », il était essentiel de disposer d’une flotte plus importante. Dans le même temps, il a évoqué la faiblesse des compagnies aériennes africaines, à l’exception d’Ethiopian Airlines, qui a permis aux compagnies comme Emirates, Qatar Airways et Turkish Airlines de dominer le marché. Abdelhamid Addou a estimé que le potentiel du continent africain était considérable et qu’il devait être développé par les compagnies aériennes du continent. Cependant, il a insinué que toutes les compagnies africaines, à l’exception d’Ethiopian Airlines, étaient des « compagnies faibles », incluant implicitement Air Algérie.
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