Reprise des voyages – L’association internationale du transport aérien (IATA) a émis des prévisions alarmantes concernant la reprise normale des vols dans le monde, et notamment en Algérie. L’IATA prévoit ainsi que la reprise normale des vols tardera plus que ce qui était précédemment prévu.
Le trafic aérien dans le monde est touché de plein fouet par la crise sanitaire due au Coronavirus, qui a forcé de nombreuses compagnies aérienne à réduire fortement, voire à stopper leurs activités depuis plus d’une année. En Algérie, les frontières sont fermées depuis le 17 mars 2020, et les avions d’Air Algérie sont restés cloués au son pendant plusieurs mois. Si elle a pu reprendre ses vols domestiques, la compagnie nationale n’effectue toujours pas de vols internationaux réguliers, à l’exception des liaisons spéciales prévues pour le rapatriement des ressortissants bloqués dans d’autres pays, et qui s’arrêteront demain 28 février.
Toujours concernant le cas de l’Algérie, il est à noter que les autorités ont décidé de suspendre tous les vols en direction de ce pays pendant au moins un mois. Cette décision ne concerne toutefois pas les compagnies étrangères à l’image d’Air France et ASL Airlines, qui continueront à opérer des vols au départ des aéroports algériens pour le mois de mars prochain. La compagnie low cost Transavia a également programmé des liaisons aériennes pour la même période.
Reprise des vols : les prévisions alarmantes de l’IATA
L’association internationale du transport aérien (IATA) a émis des prévisions alarmantes concernant la reprise normal du trafic aérien dans le monde, et notamment en Algérie. Alors que cette association s’attendait à un début de retour à la normale au cours du premier semestre de cette année, il semblerait que la situation ne sera pas favorable à une reprise du trafic aérien avant au moins le début 2022, notamment à cause de l’apparition de nouveaux variants de la Covid-19. « Il est déjà manifeste que la première moitié de 2021 sera pire que ce qu’on prévoyait. Cela est attribuable au fait que les gouvernements ont resserré les restrictions de voyage en réaction aux nouveaux variants de la COVID-19. Les réservations pour l’été (juillet-août) sont inférieures de 78 % à ce qu’elles étaient en 2019 (les comparaisons avec 2020 sont biaisées en raison des impacts de la COVID-19) », note l’IATA dans un communiqué rendu public le 24 février dernier.
« Les compagnies aériennes vont consommer 95 milliards USD de liquidités durant l’année. Il y aurait une tendance à l’amélioration, alors que les sorties de liquidités de 33 milliards USD au premier trimestre seraient réduites à 16 milliards USD au quatrième trimestre. Le principal facteur de ce scénario serait le maintien par les gouvernements d’importantes restrictions de voyage durant la haute saison d’été dans l’hémisphère Nord. Dans ce cas, la demande en 2021 représenterait seulement 33 % de la demande de 2019 », prévoit également l’IATA.
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