Pâques, France : mauvaise nouvelle pour les parents algériens

Algériens France aides parents algériens fouille Pâques

Alors que les familles se préparent à fêter Pâques dans la joie, avec les traditionnels œufs, poules et lapins en chocolat, une mauvaise surprise attend les parents, notamment les Algériens vivant en France. L’un des plaisirs les plus ancrés de cette fête risque de peser lourdement sur les budgets cette année : le prix du chocolat a explosé, et les conséquences sont visibles sur les rayons des supermarchés, à quelques jours des festivités.

Une étude menée par l’UFC-Que Choisir tire la sonnette d’alarme : le coût des douceurs de Pâques est en hausse de 14 % en moyenne par rapport à l’année précédente. Les grandes marques n’échappent pas à cette tendance, avec une inflation estimée à 11 % pour les références populaires telles que Lindt, Kinder ou Milka.

Pâques : les Algériens de France face à une hausse spectaculaire des prix

Il est à noter que, ce sont surtout les produits à marques de distributeurs (MDD), souvent privilégiés par les foyers modestes, qui subissent une envolée spectaculaire de leurs tarifs, avec une hausse atteignant les 23 %. Pour les parents algériens établis en France, souvent nombreux, et attachés à cette célébration comme à d’autres traditions françaises adoptées au fil du temps pour faire plaisir aux enfants, cette augmentation représente une vraie difficulté.

Il n’est plus question d’acheter un assortiment de lapins ou de cloches pour plusieurs enfants sans voir la note grimper de façon significative. Le rapport de l’UFC met en lumière des exemples concrets : chez E.Leclerc, un simple lapin en chocolat au lait de 200 grammes coûtait 2,97 euros en 2024. Cette année, le même produit est affiché à 3,99 euros, soit une augmentation de 34 %.

Les figurines chocolatées proposées par Intermarché et Système U ont elles aussi vu leur prix moyen grimper de 80 centimes en un an. Ce n’est pas seulement un coup dur pour les portefeuilles, c’est un vrai casse-tête pour les parents désireux de faire plaisir à leurs enfants sans se ruiner.

Cette flambée des prix ne relève pas du hasard, mais découle d’une série de facteurs qui dépassent les frontières des rayons gourmands. Le cacao, matière première essentielle pour la fabrication du chocolat, est touché par une crise mondiale.

Trois récoltes déficitaires consécutives, principalement en Côte d’Ivoire et au Ghana – les deux plus grands pays producteurs –, ont considérablement réduit l’offre disponible. Dans le même temps, la demande mondiale pour le chocolat n’a cessé d’augmenter, creusant encore davantage le déséquilibre.

Selon Gilles Rouvière, secrétaire général du Syndicat du Chocolat, cette situation a conduit à une envolée spectaculaire des cours du cacao, atteignant +365 % en janvier 2025 par rapport à janvier 2023.

Ce contexte pèse sur l’ensemble de la chaîne de production et de distribution, entraînant mécaniquement des hausses de prix sur les produits finis, que ce soit en grande surface ou chez les chocolatiers. Le moment est donc peu favorable aux emplettes festives, surtout pour les familles issues de la diaspora algérienne qui, comme beaucoup d’autres, subissent déjà le poids de l’inflation sur les produits de première nécessité.

Pour certains parents, la tentation est grande de chercher des alternatives moins coûteuses : produits artisanaux à base d’autres ingrédients, voire recettes maison à base de tournesol ou de céréales, pour maintenir la magie de Pâques sans grever le budget.

Face à ces réalités économiques, de nombreuses familles devront cette année repenser leur façon de fêter Pâques. L’élan de générosité envers les enfants, si cher à cette période, se heurtera à des arbitrages budgétaires serrés.

La hausse du prix du chocolat, perçue jusqu’ici comme un luxe accessible, devient un indicateur alarmant de l’évolution du pouvoir d’achat dans un contexte déjà tendu. Pour les parents algériens vivant en France, cette situation renforce un sentiment de précarité croissante, même dans les moments censés être synonymes de joie partagée.

Lire également :

Allocation touristique de 750 euros : un changement inattendu appliqué ?

Change euro dinar : les Algériens de France face à une nouvelle alerte

 

 

France : un Algérien affirme avoir « bossé 12 heures pour 7 euros »