Paracétamol : l’Algérie prend une décision historique 

Paracétamol Algérie

Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Kouidri, a marqué une étape cruciale lundi 10 mars en inspectant le site du projet d’usine de production de matière première pour le Paracétamol en Algérie, situé dans la zone industrielle de Batna. Cette initiative, portée par l’unité commerciale Est de l’entreprise Saïdal, représente un tournant majeur dans l’industrie pharmaceutique algérienne.

Accompagné du wali de Batna, le ministre a tenu à souligner que cette matière première pour le Paracétamol serait produite pour la première fois en Algérie grâce à des technologies de pointe. Il a également annoncé l’arrivée imminente de la première cargaison d’équipements, attendue au port de Djen Djen à Jijel, marquant ainsi le début d’une transformation profonde du secteur pharmaceutique national.

L’objectif affiché par Wassim Kouidri est clair : réduire la dépendance aux importations et renforcer la souveraineté pharmaceutique du pays. En produisant localement les matières premières essentielles, l’Algérie ambitionne de maîtriser la chaîne d’approvisionnement et de limiter les fluctuations du marché international. Cette politique s’inscrit pleinement dans le programme du président Abdelmadjid Tebboune, qui met un point d’honneur à assurer la sécurité sanitaire du pays et à rationaliser les importations.

Le groupe Saïdal ne cache pas ses ambitions en matière d’industrie pharmaceutique. Selon le ministre, l’entreprise mène un projet stratégique visant à produire des matières premières et des substances actives couvrant une large gamme de traitements médicaux. Cet engagement se traduit par le lancement de plusieurs unités de production réparties à travers différentes wilayas, avec pour mission d’intensifier la fabrication locale et de garantir une autonomie progressive dans le domaine pharmaceutique.

Dans le cadre de cette initiative, un accent particulier est mis sur l’intégration des start-ups et des micro-entreprises. Le ministre a insisté sur le rôle fondamental que ces jeunes structures pourront jouer dans la fabrication des réactifs de diagnostic et des fournitures de laboratoire. Cette approche vise à dynamiser l’écosystème pharmaceutique national tout en ouvrant de nouvelles perspectives économiques et industrielles.

Le projet d’usine de production de matière première pour le paracétamol en Algérie, est conçu pour être opérationnel en mars 2026. Sa capacité de production annuelle atteindra 2.000 tonnes, un volume qui permettra non seulement de répondre à la demande locale, mais aussi d’envisager des exportations vers d’autres marchés.

L’implantation de cette usine dans la wilaya de Batna ne doit rien au hasard. Cette région, dotée d’une infrastructure industrielle en pleine expansion, représente un choix stratégique pour Saïdal. Avec des facilités logistiques et une main-d’œuvre qualifiée, Batna se positionne comme un pôle incontournable du développement pharmaceutique en Algérie.

Au-delà de l’aspect purement économique, cette avancée revêt une portée sanitaire et sociale considérable. En assurant une production locale stable, l’Algérie se prémunit contre les éventuelles ruptures d’approvisionnement et garantit un accès régulier aux médicaments essentiels pour sa population. Cette autonomie accrue devrait également permettre de réduire les coûts de production et, par ricochet, d’améliorer l’accessibilité des traitements pour les citoyens.

La concrétisation de ce projet reflète la volonté des autorités algériennes de bâtir une industrie pharmaceutique forte et compétitive. En misant sur la production locale, l’Algérie se donne les moyens de relever les défis de demain et d’affirmer sa place sur l’échiquier pharmaceutique régional et international. Avec cette initiative, le pays envoie un signal fort : celui d’une nation en marche vers l’indépendance sanitaire et la souveraineté industrielle.

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